. De l'art des devises . foit favorable, ou quil mefoit contraire^le ne puis hrujler ^ me taire^JSfyfouffrirJi grand feu y fans en faire grand brmU. ^9^ CABINET Toutes \qs heures du jour fe fuivent, &:roulent fur la mefme ligne : mais ellesne font pas toutes femblables : ôc il arrive ra-rement, que le Soleil fe couche avec la mefmeferenité quil fe levé. Il ne Ce fait que trop fou-vent desbroiiillaSjOudes nuages quiTobfcur-cifTent dez le matin 5 & qui nous dérobent fàlumière , dez quil nous la montre. Ceft ce qui eft arrivé à vne Perfonne , à quiil na rien manqué pour eflre heureufe , que lecon
. De l'art des devises . foit favorable, ou quil mefoit contraire^le ne puis hrujler ^ me taire^JSfyfouffrirJi grand feu y fans en faire grand brmU. ^9^ CABINET Toutes \qs heures du jour fe fuivent, &:roulent fur la mefme ligne : mais ellesne font pas toutes femblables : ôc il arrive ra-rement, que le Soleil fe couche avec la mefmeferenité quil fe levé. Il ne Ce fait que trop fou-vent desbroiiillaSjOudes nuages quiTobfcur-cifTent dez le matin 5 & qui nous dérobent fàlumière , dez quil nous la montre. Ceft ce qui eft arrivé à vne Perfonne , à quiil na rien manqué pour eflre heureufe , que leconfentement de la Fortune, quin eft pas tou-jours daccord avec le mérite. Vn accidentaufÏÏ funefte quon en ait veu de longs-temps,luy a efté comme vn nuage qui la couverte dezfon lever, àc la oftée aux yeux de la Cour, oiielle commençoit à eftre eftimée de tous ceuxqui ontlegouft bon; &: qui fçavent diftinguerlOr naturel de lOr de Chymie 5 &: les Pierresfines des Pierres du Temple. Riche. Riche ivne pompeufe çf brillante lumière^Commençant ma carrière^ïavois ravi les cœurs ^favois furpris les yeux: ^és-ja tout rnadorçit,tout me rendoit que pour fupprimer vn jour fi glorieux,Vn ventmalm,de ma gloire envieux,DeZi mon lever me couvrit dvn nuage. pp 2:9$ CABINET I TL n^eft point de feu qui ne séteigne , celuy !! Jldu lour séteinttous les foirs , & ceûiy des Ertoiles tous les matins. Les Montagnes quibruflentnebruflentpas toufiours: Et la fièvredu Lyon, quoy quon en die, à fes y à pourtant certaines gents qui ne font ja-mais ^ns feu : Et fans faire tort à la mémoirede eeiuy pour qui cette Devife a eflé faite, onpeut direquileftoit de ces gens-la. Il ny a voitpas vn plus honncfte homme à la Cour, nyplus généralement aimé. Au/fi ny en avoit ilpoint de plus aimant: Et il ne ccflfa daimer,quequand il ctfla de vivre. La Devife le compar-een cela à la mefche, qui bruflejufques au bout,quand vne fois elle a eftc allumée.
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