Fables de Lessing . ui-ci: Ah! prends un ton plus radouci, Continua lautre j jespèreQue tu ne te crois pas fort au-dessus de moi, Parce quun lion débonnaire Veut bien avoir besoin de toi;Chasse une vanité que le bon sens condamne ; Camarade, je te le dis. Tu ne seras jamais quun âne-Quel sot orgueil chez les petits ! 84 TABLES DE LESSING, FABLE IX. LA POULE AVEUGLE. U NE poule perdit la vue ;Mais cette disgrâce imprévueNe lempêcha point de gratterLa terre, selon son usage ;Peine, travail, avec courageOn lui voyait tout supporter,Et cependant sa patienceNe lui faisait rien récolter jUn autre, p
Fables de Lessing . ui-ci: Ah! prends un ton plus radouci, Continua lautre j jespèreQue tu ne te crois pas fort au-dessus de moi, Parce quun lion débonnaire Veut bien avoir besoin de toi;Chasse une vanité que le bon sens condamne ; Camarade, je te le dis. Tu ne seras jamais quun âne-Quel sot orgueil chez les petits ! 84 TABLES DE LESSING, FABLE IX. LA POULE AVEUGLE. U NE poule perdit la vue ;Mais cette disgrâce imprévueNe lempêcha point de gratterLa terre, selon son usage ;Peine, travail, avec courageOn lui voyait tout supporter,Et cependant sa patienceNe lui faisait rien récolter jUn autre, plein de ses soins savait profiter :Cet autre était une pouletteA tempérament dé dont la vue était bien nette,Et qui, sans bruit et sans éclat,Suivait partout linfortunée, LITRE II. Et soulageait ainsi sa faim,En dévorant insecte et grainQuoffrait la terre retournée. Je trouve un giand rapprochementEntre la poule parasiteEt le sot qui parfois profiteDes découvertes du 86 FABLES DE LESSING, FABLE X. LES ANES. J_JEs anes rassemblés, se plaignaient à Jupin De la rigueur de leur destin :Lhomme, disait lun deux, sera-t-il donc sans cesseLe plus cruel tyran de notre pauvre espèce? Pour le serA^r, cest notre dos Quil charge dénormes fardeaux ; Et, malgré leurs poids, il nous presse, En nous frappant à tour de bras. Daller avec une vitesse Que le sort ne nous donna êche, ô Jupiter, cette affreuse injustice, Sil est possible, cependant, Quabjurant noirceur et malice, Lhomme, cet animal pensant, Cesse à la fm dêtre mé voulons le servir, cest notre unique envie; LIVRE II. S7. Car cest pour seconder, en toute occasion,Ses caprices, ses goûts, sa moindre fantaisie,Que, sans doute, de toi, nous reçûmes la vie;Mais nous ne voulons pas que son maudit bâtonNous ëcorclie lechine, et toujours sans fils, dit Jupiter, votre prière est sage;Je voudrais mopposcr à ce cruel outrage;Mais comment faire entend
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