Le diable amoureux, roman fantastique . us; mais je crois voir lanature même dans laveu que vous faites de vospenchants. Nous trouverons des ressources contreeux dans notre tendresse mutuelle. Que ne de-vons-nous pas espérer dailleurs des conseils de lamère qui va nous recevoir dans ses bras? Elle vous LE DIABLE AMOUREUX. 125 chérira, tout men assure, et tout nous aidera àcouler des jours — Il faut vouloir ce que vous voulez, connais mieux mon sexe et nespère pas autantque vous; mais je veux vous obéir pour vousplaire, et je me livre. » Satisfait de me trouver sur la route


Le diable amoureux, roman fantastique . us; mais je crois voir lanature même dans laveu que vous faites de vospenchants. Nous trouverons des ressources contreeux dans notre tendresse mutuelle. Que ne de-vons-nous pas espérer dailleurs des conseils de lamère qui va nous recevoir dans ses bras? Elle vous LE DIABLE AMOUREUX. 125 chérira, tout men assure, et tout nous aidera àcouler des jours — Il faut vouloir ce que vous voulez, connais mieux mon sexe et nespère pas autantque vous; mais je veux vous obéir pour vousplaire, et je me livre. » Satisfait de me trouver sur la route de lEspa-gne, de laveu et en compagnie de lobjet quiavait captivé ma raison et mes sens, je mempres-sai de chercher le passage des Alpes pour arriveren France ; mais il semblait que le ciel me deve-nait contraire s\^ -^jl=fdepuis que jenétais pas seul:des orages af-freux suspen- ^dent ma courseet rendent leschemins mau-vais et les pas-sages imprati-cables. Les che-vaux sabat-tent; ma voiture, qui semblait neuve et bien as-. 126 LE DIABLE AMOUREUX. semblée, se clément à chaque poste, et manque parlessieu, ou par le train , ou par les roues. Enfin,après bien des traverses infinies, je parviens aucol de Tende. Parmi les sujets dinquiétude, les embarras queme donnait un voyage aussi contrarié, jadmiraisle personnage de Bioncletta. Ce nétait plus cettefemme tendre, triste ou emportée que javais vue;il semblait quelle voulût soulager mon ennui ense livrant aux saillies de la gaieté la plus vive, etme persuader que les fatigues navaient rien derebutant pour elle. Tout ce badinage agréable était mêlé de cares-ses trop séduisantes pour que je pusse my refu-ser : je my livrais, mais avec réserve; mon or-gueil compromis servait de frein à la violence demes désirs. Elle lisait trop bien dans mes yeuxpour ne pas juger de mon désordre et chercher àlaugmenter. Je fus en péril, je dois en fois entre autres, si une roue ne se fût brisée,je ne sai


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