Description de l'Arabie, d'après les observations et recherches faites dans le pays mêmePar MNiebuhr, capitaine d'ingénieurs, membre de la Société royale de GottingenNouvelle édition, revue & corrigéeTome premier. . ON II neft pas vrai que tous les Mahometans regardent commeimpurcs les perfonnes dune autre religion. Quoiquun Arabe quinavoit jamais vu dEuropeens, de meme que quelques ecclefiafti-^ues hypocrites, ne voutufTent pas manger avec moi, jai fouventmange chez des Sunnkes^ & ils ont mange chez moi. Mais lespayens de difFerentes fedes dans les Indes, ne mangent pointenfcmble (bien que le
Description de l'Arabie, d'après les observations et recherches faites dans le pays mêmePar MNiebuhr, capitaine d'ingénieurs, membre de la Société royale de GottingenNouvelle édition, revue & corrigéeTome premier. . ON II neft pas vrai que tous les Mahometans regardent commeimpurcs les perfonnes dune autre religion. Quoiquun Arabe quinavoit jamais vu dEuropeens, de meme que quelques ecclefiafti-^ues hypocrites, ne voutufTent pas manger avec moi, jai fouventmange chez des Sunnkes^ & ils ont mange chez moi. Mais lespayens de difFerentes fedes dans les Indes, ne mangent pointenfcmble (bien que les Bramanes foient leurs pretres communs) •encore moins mangent-ils avec les gens dune autre religion. LesPerfans ne mangent du meme plat, ni avec des Payens, ni avecdes Juifs, ni avec des Chretiens, pas meme avec des Sunnltesquoique Mahometans: on fait que les Juifs en font de les Sunnites voient cette fmguliere coutume des Indiens,^zs Perfans & des Juifs , ils en concluent que ces nations reo-ar-dent toutes les autres comme impures; & comme les Chretiensne font aucune difficulte de manger avec eux, ceft peut - etreune des principales raifons de la confiance quils ont aux Chre-tiens,. 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 D E L A R A B I E. Cj C H A P I T R E XL De VHofpitalitc des Ambes. De tout temps on a lou^ Ihofpitalit^ des Arabes, & je crols que ceux daujourdhui nexercent pas moins cette vertu que leurs ancetres. Quand quelquim eft envoye enambaffade a nnScehck diftingue, ou a quelque autre Seigneur, il eft defraye fulvant ia coutume des orientaux , &: entretenu pendant fon fejour aux frais de la Puifl^ance qui le re^oit; & ^ fon depart ii eft encore honore dun prefent. Un fimple voyageur qui fe rendroit chez un Schech confidere du d^fert, pourroit sattendre au meme accueil. Dans les vlWcs il y a des Cznzva^/^nz/V, ou Iiotelleries publiques, pour ceux qui voyagent. II eft vrai que dans ce pays, conrnie en Europe , ft un etranger neft pas connu , per
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