Oeuvres . obligés à la mer,1 cctoit quelque proye. Il prend le coquillage, it louvrant tout-à-fait, voit les-mets odieux ,Effrayant le goût par les yeux,vaut autant mourir, sécria le moins fàge,^ue de manger cela ; difant pour (a raifon , Que faim neft pire que foûlevoit contre laffreufe proye» Il languit & mourut de faim. Lautre à iextrémité lemployé > I4Z Œuvres de M. de la Motte ; ^Lavale en grimaçant. Oh, oh! dit-il foudain^ Ce mets eft exquis ; ceft dommageQue les humains encor nen fçachent pas goût ! Quelle fraîcheur ! il avaloit exclamati
Oeuvres . obligés à la mer,1 cctoit quelque proye. Il prend le coquillage, it louvrant tout-à-fait, voit les-mets odieux ,Effrayant le goût par les yeux,vaut autant mourir, sécria le moins fàge,^ue de manger cela ; difant pour (a raifon , Que faim neft pire que foûlevoit contre laffreufe proye» Il languit & mourut de faim. Lautre à iextrémité lemployé > I4Z Œuvres de M. de la Motte ; ^Lavale en grimaçant. Oh, oh! dit-il foudain^ Ce mets eft exquis ; ceft dommageQue les humains encor nen fçachent pas goût ! Quelle fraîcheur ! il avaloit exclamation à chaque Huître avalée : Vive , dit-il, cette eau délice î A ce prix je paffe ici mes affez lui crioit Tempérance eft fourd à Tes cris : encor une, encor une , Et dune en une il arriva Que limprudent glouton creva, Voilà lhumaine nous perdons parles excè plaifir & répugnanceKaiTon perd toujours fon ptocèî.. Livre I î. i^^ 3 CORBEAU ET LE FABLE XVI. JN Corbeau vigoureux dans la f?eur Je (onâ istionts, par vaux, alloit chercher fonpain» Un vieux Corbeau du voi/înage,)Ut pelé,tout goûteux ( le grand âge eftmal fain)tenoit dans Ion trou , prêt à mourir defaini,jeune vit un jour un Faucon {a] charitableui chez ]e Centenaire apportoit à manger. Eh quoi ! dit-il ; moi, pauvre diable,; travaillant beaucoup à peine ai-je à gruger ^,ndis que mon vieux frère ailûré de fa table Fait grand chère (ans fè bouger. Oh, oh ! puifque la Providence Nous a donné des pourvoyeurs > Je men remets à ces Meffieurs.îfbrmais des Faucons jattens ma fubfiftancç», fubtil raifonneur agit en conféquence. Il fe tient chez lui clos & coi ;iitt de (a parefTe en attendant de quoi Flater au(fi (à vient. Le Faucon ne vient pas. Mon parellèux sen (candalife ; ^«) Ce fait du Faucon -qiii porte à manger ati Corbea», eft I porté par Pilpai. 144 Œuvres de M.
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