Gazette des beaux-arts . us tenons toute notion précise sur les monuments de cette belle etcurieuse ville de Milan, dailleurs si imparfaitement connue, parce quenraison même de sa situation à lentrée de lItalie, elle est, le plus souvent,trop rapidement visitée. La chapelle Portinari présente à lextérieur un cube de briques percésur deux de ses côtés dune grande fenêtre en ogive et surmontédun tambour polygonal. Ce tambour est à seize faces, munies chacunedun œil-de-bœuf, flanquées de pilastres et décorées de graffiti sur en-duit blanchâtre. Le toit, très plat suivant lusage lombard, est couro
Gazette des beaux-arts . us tenons toute notion précise sur les monuments de cette belle etcurieuse ville de Milan, dailleurs si imparfaitement connue, parce quenraison même de sa situation à lentrée de lItalie, elle est, le plus souvent,trop rapidement visitée. La chapelle Portinari présente à lextérieur un cube de briques percésur deux de ses côtés dune grande fenêtre en ogive et surmontédun tambour polygonal. Ce tambour est à seize faces, munies chacunedun œil-de-bœuf, flanquées de pilastres et décorées de graffiti sur en-duit blanchâtre. Le toit, très plat suivant lusage lombard, est couronnédun svelte pavillon. Aux angles du bâtiment quatre piliers carrés en LA CHAPELLE PORTINARI A MILAN. 233 maintiennent la poussée et dressent dans lespace leur lanternon à jour,tandis quune édicule accolée à la chapelle lui sert dabside et reproduitexactement son ordonnance sur une petite échelle. Tout cela un peu nu,si des corps de moulures, en simple terre cuite, mais dune rare élégance. MARTYRE DE SAINT PIERRE DOMINICAIN,FRESQUE DE LA CHAPELLE DES PORTINARI, A MILAN (XV» SIÈCLE). (Dessia de M. Lechevalller Chevignard. ) et visiblement inspirés de lantique, nen rompaient de temps en tempsla monotonie. Dans lintérieur, le plan carré étant donné, les parois montent verti-calement jusquà mi-hauteur environ de la partie cubique. Un ordre de XIX. — 2= PÉRIODE. 30 234 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. pilastres pseudo-corinthiens, tel quon pouvait limaginer alors, soutientune frise ornée dune suite continue de chérubins. Cette frise fait retoursous deux portes en arcades ouvertes dans le même axe : lune sertdentrée au sanctuaire; lautre accède à la petite chapelle absldale où setrouve placé lautel. Prenant naissance sur la frise et longeant les mursdangle en angle, quatre grands arcs, aux claveaux de marbre alterna-tivement blancs et noirs, enserrent ces portes et, latéralement, les deuxfenêtres aperçues du dehors. Dans la transition du
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