Gazette des beaux-arts . la fa-brique de Bow. Cette fabrique, dont les produits sont très-rares et jouis-sent dune grande faveur de lautre côté du détroit, vont devenir dautantplus introuvables quelle naurait presque existé que dans limaginationdu public. M. A. W. Franks, en effet, revendique pour Chelsea lamarque, — un triangle tracé dans la pâte, — qui signale certainespièces que lon attribuait jusquici à la fabrique de Bow. 1. Augusfus W. Franks, Notes on Ihe manufacture of porcelian al Chelsea. In-Sde 10 pages. 270 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Le chelsea est le sèvres de lAngleterre. En visitan


Gazette des beaux-arts . la fa-brique de Bow. Cette fabrique, dont les produits sont très-rares et jouis-sent dune grande faveur de lautre côté du détroit, vont devenir dautantplus introuvables quelle naurait presque existé que dans limaginationdu public. M. A. W. Franks, en effet, revendique pour Chelsea lamarque, — un triangle tracé dans la pâte, — qui signale certainespièces que lon attribuait jusquici à la fabrique de Bow. 1. Augusfus W. Franks, Notes on Ihe manufacture of porcelian al Chelsea. In-Sde 10 pages. 270 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Le chelsea est le sèvres de lAngleterre. En visitant le musée de South-Kensington pendant lExposition tem-poraire de 1862 avec un savant anglais très-sympathique à tout cequi est beau, quelle quen soit la patrie, nous comparions la magni-fique collection de pâtes tendres de Sèvres, exposée par la Reine, avecles pâtes tendres de Chelsea. Mon compagnon admettait franchement lasupériorité des premières sur les secondes, par rapport surtout à lélé-. (PAte tendre.) gance et à la simplicité des formes. Quand il sagissait de la couleur, ilétait de moins bonne composition. « Ne pensez-vous pas, me disait-ilen hésitant, que vos porcelaines sont un peu fades de ton, et que lesnôtres sont dune bien autre intensité et dun autre éclat? » Je convins facilement de cette fadeur et — que les fanatiques me lepardonnent ! — je serais convenu de bien dautres choses encore : maisje nadmirai pas la splendeur du chelsea, je la qualifiai de dureté. De là je conclus que le goût nest pas le même de chaque côté dudétroit, et que Shakspeare, les vins capiteux, les rudes plaisirs dusport, la peinture vivement enluminée et la porcelaine de Chelsea fontun tout qui est anglais et parfaitement anglais. Lhistoire des porcelaines du continent européen nous arrêtera peu. Tout le monde connaît aujourdhui quelles vicissitudes a subies enFrance la fabrication de la pâte tendre et de la pâte dure ; comment la HISTO


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