. Le Monde moderne. yait anatole environnée de flammeset que des diables hi-deux lentraînaient en enfer ». Son ima-gination surexcitée avait changé pourelle en réalités précises les visions évo-quées par le poète : la fureur sacrée lapossédait, elle était folle. Interdit, persécuté pendant la ma-jeure partie du xvin* siècle, le théâtrebreton profita des troubles révolution-naires pour reprendre éclat et eut encore un renouveau sous Louis-Philippe. Les trois troupes renomméesétaient celles de Pluzunet, de Lannionet de Morlaix. Elles se composaient , de petits employés,


. Le Monde moderne. yait anatole environnée de flammeset que des diables hi-deux lentraînaient en enfer ». Son ima-gination surexcitée avait changé pourelle en réalités précises les visions évo-quées par le poète : la fureur sacrée lapossédait, elle était folle. Interdit, persécuté pendant la ma-jeure partie du xvin* siècle, le théâtrebreton profita des troubles révolution-naires pour reprendre éclat et eut encore un renouveau sous Louis-Philippe. Les trois troupes renomméesétaient celles de Pluzunet, de Lannionet de Morlaix. Elles se composaient , de petits employés, darti-sans, parmi lesquels le cordonnier et leboulanger de campagne, ou fournier, sefaisaient dordinaire des situations pré-pondérantes. Cest vers cette époquequun imprimeur de Lannion, Le Gof-fic, dont le fils sert autrement, mais avecnon moins dardeur la littérature bre-tonne, édita pour la première fois laVie de sainte Tryphine, la Vie de sainteGeneviève de Brahant, la Vie de sainte. LE tiliJL/. Hélène et le Purgatoire de saint Patriceou 17e de Louis Eunius. Il semble que ces facilités plus grandesdétudier et dapprendre des rôles, quechaque auteur était jadis obligé de co-pier à grandpeine, naient pas eu lesrésultats quon était en droit den atten-dre. Ce fut sur le vieil arbre du théâtrebreton comme une floraison gens « distingués », les esprits forts,les promoteurs du progrès se détournè-rent de ces divertissements populaireset religieux, qui sentaient la supersti-tion et lancien régime. Les représenta-tions qui se donnaient dabord en pleinair les jours fériés ou du moins lesjours de foire, sur le forlach ou placedu marché, se confinèrent dans des ar-rière-salles de café ou de cabaret, lesoir, aux quinquets, au milieu de lafumée des pipes et dans le cliquetis desbolées de cidre et des verres deau-de-vie. A Morlaix, on fit mieux, — je veuxdire pis. Les deux impresarii, AugusteLe Corre et Joseph Coat, a


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