Une famille française en Norvège . rémunérateur. Elle amassait des économies pour lavenir. Pierre neût point de congé jusquà lété. On lepréparait à sa première communion quil fit à laFête-Dieu. Sa mère, sa sœur, M. Barrin et les Haas assistèrentà la cérémonie. Le négociant revint quelque temps après chercherson protégé pour lemmener en vacances. Notre ami éprouva une joie profonde de se retrou-ver dans sa chère maison. — Oh! mère, dit-il le soir à Berthe en lui faisantses adieux pour la nuit, comme cest bon de tem-brasser avant de se coucher. — Cest bon pour moi aussi, mon cher enfant, jypense


Une famille française en Norvège . rémunérateur. Elle amassait des économies pour lavenir. Pierre neût point de congé jusquà lété. On lepréparait à sa première communion quil fit à laFête-Dieu. Sa mère, sa sœur, M. Barrin et les Haas assistèrentà la cérémonie. Le négociant revint quelque temps après chercherson protégé pour lemmener en vacances. Notre ami éprouva une joie profonde de se retrou-ver dans sa chère maison. — Oh! mère, dit-il le soir à Berthe en lui faisantses adieux pour la nuit, comme cest bon de tem-brasser avant de se coucher. — Cest bon pour moi aussi, mon cher enfant, jypense tous les soirs. Le lendemain il visita le jardin envahi par lesmauvaises herbes, létable et la porcherie vides deleurs hôtes habituels. Tout était désert et empreint de la tristesse deslieux inhabités. — Je planterai le jardin, déclara-t-il. Une visite fut faite après à tous les amis et trouva en général Pierre changé, un peumaigri, et grandi comme il arrive à cet âge. ?. Pierre tapait dans les mains de linconnue (page 156) UNE FAMILLE FRANÇAISE EN NORWÈGB Ie)} Pierre neût garde de manquer à un pèlerinage àBragernœskirke. Il sy rendit le dimanche avec samère et sa sœur. Lénette était maintenant une fillette de cinq ans,déjà beaucoup plus raisonnable. Elle comprenait un peu ce quest la mort, et segardait de demander au cimetière : ce que papafaisait là-dessous ? A lécole elle était studieuse et lisait couramment. Son ami Anders, également en vacance, témoi-gnait son bonheur de la retrouver. — Cest elle qui me manque surtout, disait-il. Le jeune Norwégien grandissait, tout en prenantune carrure dépaules qui promettait un homme ro-buste. Pierre et lui se dédommageaient du temps passé àlétude en faisant de longues promenades sur lekerret de M. Barrin. Cependant au bout dune semaine de cette viejoyeuse, le premier se confia au négociant. — Je me suis bien amusé, parce que javais bientravaillé


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