Nouvelle traduction de Roland l'amoureux, de Matheo Maria Boyardo . fïà- la nuit dans cet eji-droit. 24 ROLAND- CHAPITRE IV. §? Se ce qui fe paTa entre VArgnû ^? lorgueilleux Ferragus, fécond AJfailUnt. C^ Omme on ne vit point revenir AT-;j tolphe à b Cour, on jugea bien qu il avoit écé vaincu. Ferragus en triomphe& fe flatte que la Dame ne Tçauroit luiéchapper. Il avoit tant dimpatience decombattre , quil nattendit pas le jourpour fortir de la Ville. Armé de toutes pie- -ces, moilté fur un des meilleurs chevaux-qtie les prairies de Cordoiie ayent jamaisîîourris de leurs herbages, il prend la


Nouvelle traduction de Roland l'amoureux, de Matheo Maria Boyardo . fïà- la nuit dans cet eji-droit. 24 ROLAND- CHAPITRE IV. §? Se ce qui fe paTa entre VArgnû ^? lorgueilleux Ferragus, fécond AJfailUnt. C^ Omme on ne vit point revenir AT-;j tolphe à b Cour, on jugea bien qu il avoit écé vaincu. Ferragus en triomphe& fe flatte que la Dame ne Tçauroit luiéchapper. Il avoit tant dimpatience decombattre , quil nattendit pas le jourpour fortir de la Ville. Armé de toutes pie- -ces, moilté fur un des meilleurs chevaux-qtie les prairies de Cordoiie ayent jamaisîîourris de leurs herbages, il prend la rou-te de la Fontaine. Il y arrive au lever delaurore. Tous les lieux dalentour reten-tifTent dabord du bruit de Ton arrivée. Ilfonna de Ton Cor fi tou- •te la nature en trembla. Les animaux qiûétoient déjà (ortis de leurs tanières, yrentrèrent avec précipitation , 3c les oi-feaux qui commençoient à célébrer parkurs chants lapproche du Soleil, fe laii--fereiit tomber a terre , iaiiîs defïroy. Ange., riiP a 4-. LAMOUREUX,Liv. T. ij Angélique mcme en fut épouvantée ,la vertu de la lance pût à peine la ralFu-rer. Lefeul rArgailinaccefîible à la peur,le levé à ce bruit terrible. Il écarte de lesyeux le iommeil qui les tenoit fer-més. Il sarme à la hâte pour défendrefa charmante fœur contre un ennemiquil juge plus redoutable que le pre-mier. Limpatience & lorgueil de lEf-pagnol ne leur permirent pas de tenir delongs difcours. Ils pouffèrent leurs che-vaux lun contre lautre -, fi celui de Ferra-gus étoit tel que Bavard feul pouvoit avoirla préférence fur lui, Rabican couroitavec tant de vîtelfe ôc de légèreté, quelœil du Linx nauroit pu démêler fur laterre la trace de fcs pas. La lance duSarrafin, quoique des plus grofles & faitedun dur frêne , fe rompit fur le bou-,clier de lArgail. Ce Prince ne fut quçmédiocrement ébranlé dun choc fi fu-rieux , Szia lance dor produifit fon qoelque force


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