Siècle de Louis XIV : auquel on a joint un précis du siécle de Louis XV, et un autre morceau d'histoire . r, magnificence ignorée en Corfe. Ilapofla des courriers qui venaient de Livourne fiir àesbarques, & qui lui apportaient de prérendus paquets despuilTances dEurope & dAfrique. On le prit pour un desplus grands princes de la terre ? il fur élu roi ; on frappaquelques monnoies de cuivre à fon coin j il eut une cour& des fecrétaires détat. Ce qui accrut principalement faréputation & fon pouvoir, ceft que le fénat Génois mitfa tête à prix. Mais au bout de huit mois les principauxCorfes ayant r
Siècle de Louis XIV : auquel on a joint un précis du siécle de Louis XV, et un autre morceau d'histoire . r, magnificence ignorée en Corfe. Ilapofla des courriers qui venaient de Livourne fiir àesbarques, & qui lui apportaient de prérendus paquets despuilTances dEurope & dAfrique. On le prit pour un desplus grands princes de la terre ? il fur élu roi ; on frappaquelques monnoies de cuivre à fon coin j il eut une cour& des fecrétaires détat. Ce qui accrut principalement faréputation & fon pouvoir, ceft que le fénat Génois mitfa tête à prix. Mais au bout de huit mois les principauxCorfes ayant reconnu le perfonnage , & le peu dargentquil avait étant épuifé, il partit pour aller, difait-il,chercher de plus puifTans fecours. Réfugié dans Amfterdam, un de fes créanciers le fitmettre en prifon. Cette difgrace ne le rébuta point ; ilfit de nouveaux dupes du fond de fa prifon même. Ilrefiemblait en cela à un marquis dJmmi de ConventigUoqui dans le même tems parcourait toutes les cours, fai- Û itejfe >nç!~- «^==^--*7r^^£jWf- ^rrSwl^^ s,y^S{^.^ # DE Louis XV. Chap. XL. 403 fant de lor pour les princes & les feigneurs qui en avaientbefoin, & fe faifait mettre en prifon dans toutes les ca-pitales de lEurope. Cependant les Génois follicitèrent en 1737 les bonsoffices de la France. Le cardinal de Fleuri qui avait pa-cifié les troubles de Genève, voulut aulTi être larbitre dela paix entre Gênes & la Corfe. Il fit partir le comce deBoiffzeux neveu du maréchal de Villars ^ avec quelquestroupes & des articles de pacification. Ce fut alors queles mécontens envoyèrent au roi cette fuppîique donton a déjà parlé, dans laquelle ils fe plaignaient de dix-fept cents affaiïinats commis en deux ans dans leur ifie jce qui nétait pas une apologie de leur parti. Cette re-quête était dailleurs recommandable par une éloquenceagrefte qui lemporte fur lart oratoire , & par des fen-timens de liberté fi peu connus dans les cours. Si vosordres fou
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