Au Rhin gaulois . des gens de langue diffé-rente. En outre, à ne considérer que laFrance et les pays voisins, les popula-tions de même latitude diffèrent moinsentre elles que celles de même mé Normands ressemblent davantageaux Lorrains quaux Gascons, et ces de-grés de parenté divers nont pourtant pasleur répercussion dans la langue. Il faut donc considérer maintenantlautre théorie, celle du sol, et nous de-mander si, mieux que la première, ellenest pas indiquée pour servir de base auprincipe des nationalités. Il y a en Europe des pays que la na-ture délimite avec précision ; leurs fr


Au Rhin gaulois . des gens de langue diffé-rente. En outre, à ne considérer que laFrance et les pays voisins, les popula-tions de même latitude diffèrent moinsentre elles que celles de même mé Normands ressemblent davantageaux Lorrains quaux Gascons, et ces de-grés de parenté divers nont pourtant pasleur répercussion dans la langue. Il faut donc considérer maintenantlautre théorie, celle du sol, et nous de-mander si, mieux que la première, ellenest pas indiquée pour servir de base auprincipe des nationalités. Il y a en Europe des pays que la na-ture délimite avec précision ; leurs fron-tières ethniques coïncident avec leursfrontières naturelles, à moins que desévénements historiques naient rompucette concordance. De certains pays, re-tranchés derrière leurs frontières natu-relles, montagnes, fleuves ou mers setrouvent, par un mur plus - ou moinshaut, un fossé plus ou moins large, net-tement séparés de leurs voisins. Limpor-tance de ces obstacles est en raison in-. verse des conflits en temps de guerre,des mélanges en temps de paix. Or, quand il sagit de la Grande-Bre-tagne, de la Gaule, des Péninsules Ibé-rique et Italique, leurs frontières natu-relles sont tellement précises quaucundoute nest possible à leur sujet. Non seulement le Rhin peut être, maisil a été une frontière, et nous ne parlonsplus des peuplades primitives, mais descontemporains. Le Rhin a borné laFrance en 1797 quand Bonaparte dic-tait à lAutriche le Traité de Campo-Formio. Le 10 novembre 1813. lEmpe-reur vaincu a reçu de lEurope coaliséeles propositions de Francfort renfermantla France dans (( ses limites naturellesqui étaient le Rhin, les Alpes et les Py-rénées ». En 1815, les alliés, les plus complète-ment vainqueurs, imposèrent encore àFrance le Rhin comme frontière, maisseulement du côté de lAlsace sur 200 ki-lomètres environ au lieu de 800. Nous in-sistons — imposèrent — ; les alliés pou-vaient en assigner une autre : nou


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