La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . bien desannées avant que le Cosaque Lyakoff découvrit lesîles à ossements qui portent son nom et que lintré-pide Hédenstrôm explorât larchipel de la Nouvelle-Sibérie, ils avaient dressé leurs tentes sur ces plageslointaines et en avaient exploité les mines divoirefossile. En se rappelant ces choses on ne sétonnera pasde me voir attacher une importance relative à lexis-tence de cette agglomération de peut-être vingt millecréatures humaines qui, sur une terremaràtre, sousun ciel de fer, maintient son auLonomie et son indé-pendance, entre la


La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . bien desannées avant que le Cosaque Lyakoff découvrit lesîles à ossements qui portent son nom et que lintré-pide Hédenstrôm explorât larchipel de la Nouvelle-Sibérie, ils avaient dressé leurs tentes sur ces plageslointaines et en avaient exploité les mines divoirefossile. En se rappelant ces choses on ne sétonnera pasde me voir attacher une importance relative à lexis-tence de cette agglomération de peut-être vingt millecréatures humaines qui, sur une terremaràtre, sousun ciel de fer, maintient son auLonomie et son indé-pendance, entre la tyrannie moscovite et les tem-pêtes de locéan Glacial. Kamtschalka et Manitchadales. Moins heureux que les Tchoukchas ont été les Ko-riaks leurs proches voisins du sud de FAnadyr et lesIvamtchadales, habitants delà grande presquîle quisétend entre lamer deBehring et le golfe uns et les aulres séteignent dans le marasmede la servitude et bientôt il ne restera deux queleurs noms. La presquile de Kamtchatka, plus. LA SIBÉRIE. 289 grande que la péninsule Italique, et qui doit à lac-tivité de limmense foyer volcanique quelle ren-ferme un climat moins froid et un sol moins stérileque le continent auquel elle est rattachée, le Kamts-chatka, où lon comptait il y a un siècle cent milleindigènes, nen nourrit pas aujourdhui quatremille. Conquis et assujettis par les Gosaquesaprès de san-glantes luttes, ce sont de ces hommes dont on peutdire quon les soumet par le sabre, quon les baptisedans le sang, et qui nont gagné, à changer de maî-tre, que des maladies et des vices qui leur étaientcomplètement inconnus. Quoique soumis en appa-rence à la nouvelle religion quon leur a imposée,la plupart des Kamtchatkales penchent pour levieuxchamanismeprimordial de lAsie centrale. Lachasse et la pêche constituent leurs principales oc-cupations. En hiver, ils se renferment dans desespèces de huttes souterraines de forme conique,ouvertes par le


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