. Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908 . 124 DANS LES MARCHES TIBÉTAINES y coule dans une ornière profonde. Dechaque côté la montagne majestueuse seretire lentement en formant un escalier delarges terrasses qui sont des déserts. Onny voit que dénormes blocs de pierre toutenoire. Ils ne peuvent avoir roulé de la mon-tagne qui est grise et éloignée. Ils ont lairdêtre tombés du ciel. Le maître de la maison minvite à resterun jour de plus. Jaccepte bien je naurai reçu une hospitalité sifranchement aimable. Il me donne de lui-même des renseignem


. Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908 . 124 DANS LES MARCHES TIBÉTAINES y coule dans une ornière profonde. Dechaque côté la montagne majestueuse seretire lentement en formant un escalier delarges terrasses qui sont des déserts. Onny voit que dénormes blocs de pierre toutenoire. Ils ne peuvent avoir roulé de la mon-tagne qui est grise et éloignée. Ils ont lairdêtre tombés du ciel. Le maître de la maison minvite à resterun jour de plus. Jaccepte bien je naurai reçu une hospitalité sifranchement aimable. Il me donne de lui-même des renseignements géographiques,si difficiles à obtenir dans ce pays mé me parle du pays de Poyul, riche enmusc, à vingt jours seulement dici, maispar où les caravanes ne passent plus pouraller à Lha-sa. Les commerçants craintifs redoutent lesPoyulais indomptables et farouches, por-teurs de sabres démesurés et dont la cheve-lure inculte est coiffée dune calotte de fer. Des soldats dAtentzé mont rejoint se disent envoyés par Yang, le vieux I. LE DOKERLA 125 mandarin militaire, inquiet de me savoirdans ces parages. Cette protection chinoisene serait que risible si elle ne déguisaitune surveillance maniaque plutôt que poli-tique. Nous partons le 30 juillet. Belle route lelong du fleuve pendant la matinée. Marcherun peu en terrain plat est délicieux. Nous faisons la halte près de sourcestièdes, aux rives étoffées de fougè sort du pied de rochers à surfacepolie sur lesquels sont gravées en hautscaractères les formules sacrées. Lensem-ble a lair artificiel; une nature de jardindhiver. Laprès-midi la route devient mauvaise,elle contourne en encorbellement des fa-laises à pic. Aux passages vertigineux, je neressens plus le petit frisson des premiersjours et ne descends de ma mule que si mesgens men pressent instamment. A un mau-vais pont jeté sur une gorge étroite, je restaià cheval par paresse. Ce pont était fait dedeux planche


Size: 2052px × 1217px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1900, bookpublisherparisplonnourritet