. Oeuvres, dédiées à le duc d'Orléans. quitteLe grand pour le petit ; ceft donc le chat gâté ;Il eft en pays de cocagne ,Na que deux foins, parefle & volupté ; Mange à table , couche à cotéDe fa Maîtreife en guife de compagne ,Etqvand en vagabond, lautre court la campa-gne ,Le cadet saccoquine à Ton oifiveté.La mère chate enfin laiïe de Tes tournéesRedemande fes fils & les reprend chez foi. Ça , leur dit-elle , en mes vieilles années,^ai bien compté fur vous j ayez grand foin d^ mon bâton de vieilleffe ;La pauvre mère î elle avoit mal compté jLun lui manque par fa parelTe ,Et
. Oeuvres, dédiées à le duc d'Orléans. quitteLe grand pour le petit ; ceft donc le chat gâté ;Il eft en pays de cocagne ,Na que deux foins, parefle & volupté ; Mange à table , couche à cotéDe fa Maîtreife en guife de compagne ,Etqvand en vagabond, lautre court la campa-gne ,Le cadet saccoquine à Ton oifiveté.La mère chate enfin laiïe de Tes tournéesRedemande fes fils & les reprend chez foi. Ça , leur dit-elle , en mes vieilles années,^ai bien compté fur vous j ayez grand foin d^ mon bâton de vieilleffe ;La pauvre mère î elle avoit mal compté jLun lui manque par fa parelTe ,Et lautre par fa dureté.En vain elle fe plaint, elle gronde , ,Lainé la bat, cadet nen travaille pas mieux. Piv f44 OUVRES DE M. DE LA MoTTE, Elle languit, fuccombe ,& maudiflant fa chagrin & de faim s*en va voir Tes ayeux. Voilà ce que je devois craindre,Mes enfans , leur dit-elle , au moment du trépas,Je vous ai négligé ; quand je vous trouve ingrats , Qçk de moi que je dois me Livre VI. 545 L^EC REVISSE PHILOSOPHE. FABLE XL ■ I jEcrivisse , dit-on, a fa façon daller;. Et fa marche eft de reculer. Une £crévifre Philolophe,. Qui fans raifon nadoptoit rienyEt qui dans Ton e(péce eût refprit de létofe Dont parmi nous D^fcartes eût le fîen ^Cette EcrévilFe donc examina la chofe , La jugea ridicièle en foi. Et nen pût trouver dautre caurèQuun ufâge ancien ; mais voilà bien de quoi ^ Autorifer une. fotife,. Dit-elle y elTayons lautre #. Elle alla droit, sen trouva bien ; Puis voulant enfeigner les aatresf •Venez, mes fœurs, je nai dintérêts que les votrfôj; Ecoutez-moi pour votre bien. Quittons notre marche incertaine ;; Jen fçais une qui convient mieux , la queue, & que la tête menés,. Et pour guide; prenons nos yeux,. Que la gent rcrévilTe eft bonne Daller lans ceiTe le heurter !Ne favoir 0ù Ton va ! dans quel? ^ifges Ton dccjrfle ^4^ (EuVRES DE M. DE LA MoTTE , Allons droit pou
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