. Bruxelles à travers les âges . atriotiques » de Jouhaudqui pouvaient constituer en Belgique un théâtre national. On a beaucoup philosophé, disserté, écrit et discouru sur les moyens de créer unthéâtre national : il fallait donner des prix, ouvrir des concours, distribuer desrécompenses et des encouragements. On a eu beau dire et beau faire. Des hommesdesprit, des écrivains de mérite ont fait de louables efforts, que le public a parfois (1) Le théâtre national du Gymnase sappela primitivement le Théâtre du Panorama dramatique. Celui-ci avait été inauguré,le 7 juillet 1834, par un prologue d


. Bruxelles à travers les âges . atriotiques » de Jouhaudqui pouvaient constituer en Belgique un théâtre national. On a beaucoup philosophé, disserté, écrit et discouru sur les moyens de créer unthéâtre national : il fallait donner des prix, ouvrir des concours, distribuer desrécompenses et des encouragements. On a eu beau dire et beau faire. Des hommesdesprit, des écrivains de mérite ont fait de louables efforts, que le public a parfois (1) Le théâtre national du Gymnase sappela primitivement le Théâtre du Panorama dramatique. Celui-ci avait été inauguré,le 7 juillet 1834, par un prologue du terroir, Manneken-Pis ou la Folie à Bruxelles. Il était installé dans une salle de la ruedes Alexiens, la salle Saint-Georges, qui donna plus tard lhospitalité à une entreprise dramatique éphémère, le ThéâtreNational. M. Faber, dans son intéressante Histoire du Théâtre français en Belgique, donne sur tous ces points des détailscurieux et fort complets auxquels nous avons fréquemment eu CHAPITRE IL 245 Mademoiselle du Théâtre de la é de la lithographie de Baugniet. Un ■f bien accueillis. Ils nont point créé de théâtre national. Aujourdhui un groupevaillant de jeunes écrivains sest remis à la tâche. Ils ont produit quelques aimablesdialogues, de style précieux et desprit fin, quoique un peu maniéré. Mais ils ne peu-vent encore assurément seflatter davoir réussi là oùdautres, depuis cinquanteans, ont sans cesse échoué. Serait-ce donc que no-tre sol est stérile et quuneœuvre artistique ne peutfleurir en notre atmos-phère? Serait-ce que lepublic est rétif ou son édu-cation incomplète? Serait-ce que nos directeurs sontgrincheux et systémati-quement hostiles à toutetentative indigène quena point préalablementaccueillie la censure desparterres parisiens ? Lechamp des hypothèses estlargement ouvert. Maisle fait est là et nest pointniable. Nous navons pasde théâtre belge.


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