Sermons prêchez devant son altesse roïale Madame la Duchesse d'Yorck . iens Auditeurs , que touteTiôtre vie doit être une vie de pénitence. Sain-te Magdeleinecn ufa encore ainli. Ce nefl: pas àdire quil faille fe retirer dans lafolitude, porterïa haire , &c. Il y a une pénitence propre de tou-?:es les conditions , & ceft la bonne , le dciâchenient du monde , fe faire chez foi une folirude,porter comme un dueïl continuel, & dans fcs ha-bits par la modedie de ceux quon porte , & dansle cœur. Fuir & avoir en horreur la vaine joïecies gens du monde. Mais cela eft trifle^quen fa-vez-vous , demandez


Sermons prêchez devant son altesse roïale Madame la Duchesse d'Yorck . iens Auditeurs , que touteTiôtre vie doit être une vie de pénitence. Sain-te Magdeleinecn ufa encore ainli. Ce nefl: pas àdire quil faille fe retirer dans lafolitude, porterïa haire , &c. Il y a une pénitence propre de tou-?:es les conditions , & ceft la bonne , le dciâchenient du monde , fe faire chez foi une folirude,porter comme un dueïl continuel, & dans fcs ha-bits par la modedie de ceux quon porte , & dansle cœur. Fuir & avoir en horreur la vaine joïecies gens du monde. Mais cela eft trifle^quen fa-vez-vous , demandez-le à ceux qui en ont laprattique, cette trillcfTè saccorde avec une joïeincrcïable. Mais quand je ne trouverois pointdautre joïe que celle de vous vanger, ô monDieu, de punir mes fens, de fatisfaire vôtre ju-(licc, de purifier mon ame & de la rendre agréa-He à vos yeux , & de me preferver de nouvelleschcûtes. Ntd-ce pas aflcz pour me faire aimerla vie du mpnde la plus-trille en apparence? 7<leuviéme Mèàitatton ,. N EU VIEME MEDITATION. DELA CONDUITE D E P I L A T El DANS LA PASSION D E JESUS-CHRIST. E^o nullam invenio in eo caufam. le ne trouve cet Homme coupable de rien.îoan. I8. g^e A conduite de Pilare dans la Paffion de5|^g| Jtsus-Christ a quelque chofc de fi fin-guiier ôc de fi inftrudif, que )*ai crû quil fi^roic bon De la conduite de Pilate , c^c. 4S 5>n den faire le fujet de Tune de nos confidera-ons. Qiielques-Lins foûaicteioient lans douteic je mattachaire aux circonftances de ces mi-les qui regardent plus immédiatement Jfisus-iiRiST i Ôc qui paroiflent plus propres pourciter la devotion, mais je me fuis imaginé quelans les commencemcns, il valloit mieux pren-dre des fujcts capables de nous inftruire , & pro-pies pour toutes fortes de perfonnes. Les dou-îcursde Iesus-Christ font plutôt des fujetsde contemplation que de méditation , & ceuxqui fe fentent attirez à les méditer, nont de fecours pour y réiiflir. Peut


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