Sermons prêchez devant son altesse roïale Madame la Duchesse d'Yorck . udroient embraf-fer leur religion , Videtc utfe invicem diligant. Divin efprit damour & de charité > ne per-mettez pas que vôtre époufe tombe jamais dansun 11 grand opprobre que celui-là; ne permettezpas que nous renoncions ainfi à la gloire de vospremiers Difciples qui ont auffi été nos premiersmaîtres, & que le défaut de cette belle vertu faf-fe douter, fi nous fommes les vrais enfans desApôtres. Donnez-nous un cœur qui embrafTetous nos frères dans une parfaitte charité , don-nez-nous une charité qui ne fade quun cœur
Sermons prêchez devant son altesse roïale Madame la Duchesse d'Yorck . udroient embraf-fer leur religion , Videtc utfe invicem diligant. Divin efprit damour & de charité > ne per-mettez pas que vôtre époufe tombe jamais dansun 11 grand opprobre que celui-là; ne permettezpas que nous renoncions ainfi à la gloire de vospremiers Difciples qui ont auffi été nos premiersmaîtres, & que le défaut de cette belle vertu faf-fe douter, fi nous fommes les vrais enfans desApôtres. Donnez-nous un cœur qui embrafTetous nos frères dans une parfaitte charité , don-nez-nous une charité qui ne fade quun cœur detous ceux qui nont quune même religion, & uazèle qui sétende encore à ceux dune religiondifférente, afin que aiant aimé ici-bas nôtre pro-chain comme nous foûairons dêtre aimez, com-me nous nous aimons nous-mêmes, comme Ii-sus-Chri s T nous a aimez , ceft à dire univer-fellemcnt, fincércment, folidement, nous vousaimions parfaittemcnt & éternellement dans leCiel. Amen, r$i s:$î n|n npi 17 î Sermon foixantè- douzième,. SERMON LXXIL DE LAMOUR DE DIEU. Populus hic labiis me honorât, cor auteirieorum longe eft à me. Ce peuple m honore des lèvres , maU leurcœur ejl bien loin de moi. Saint Math, Nopu devons aimer Dieu infitnmem aimable^ & qtiinota aime infiniment. I £ u mérite fans doute nos refpedsextérieurs & il les exige, mais il veutque nôtre cœur Thonore aufli-bien ^ que nôtre bouche, & tout lhoneur quil peut attendre de nos cœurs , ceft dêtre ai-me , fans cela il traitte dliipocrite tdute nôtreReligion, il reprouve & nos facrificcs & noslouanges , & il tne femble quil le fait avec jufti-ce. Car fi ce culte fenfible étoit un effet de laconnoifTance que nous avons de fes divines pcr-
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