Revue pittoresque : musée littéraire . ifs et jo\eux deses jeunes années. Cette dame , ainsi faite et ainsi riebe, soit oisi-veté, soit ennui dans sa maison solitaire, avaitimaginé dt^ recevoir les hommages dun etriche Français qui végétait comme elle à deux outrois milles de son habitation, un niilU [iliis loin FONT DANS LE CIEL. idi que la maison du jeune Riehard el de sa Dniac, le riche Français en iiiieslion, était un|)elit homme sur le versant de la soixantaine, hy-pocondre jusquà la moelle des os , acariâtre ès; son visage était jaune et ridé; on eilt ditune pomm


Revue pittoresque : musée littéraire . ifs et jo\eux deses jeunes années. Cette dame , ainsi faite et ainsi riebe, soit oisi-veté, soit ennui dans sa maison solitaire, avaitimaginé dt^ recevoir les hommages dun etriche Français qui végétait comme elle à deux outrois milles de son habitation, un niilU [iliis loin FONT DANS LE CIEL. idi que la maison du jeune Riehard el de sa Dniac, le riche Français en iiiieslion, était un|)elit homme sur le versant de la soixantaine, hy-pocondre jusquà la moelle des os , acariâtre ès; son visage était jaune et ridé; on eilt ditune pomme deux mois après raulomiie, sans salèvre pendante cl son sourire ennujé el mécoiileid;du reste taciturne, mélancolii|ue et dormeur. Ilfallait tout lennui de madame Labédoyère pour lafaire songer k voler en secondes noces avec unpareil homme; mais navoir a gronder que desdoniesliiiues, navoir pour esclaves que des gensachetés au marché, regarder chaque soir le jougdu mari défunt inoccupé, meid)le inutile, cela. était dur pour la digne femme. Et puis cela luiparut noble el beau dapprivoiser une béte aussifarouche que M. Diilac. Elle se mil donc à êtrepolie et bonne pour le ridé personnage; elle eutpour lui des prévenances inouïes, elle lui envoyatoutes sortes de friandises, elle lui parla avec savois en fausset, elle fit sa barbe. Son regard même,à force détude el dallcnlion, devint doux et pale-lin, et se teignit de celte molle fascination quidislingue le chat quand il fait patte de velours :cela réussit forl a la dame. Le vieux gentilhomme devint pensif, il se de-manda, égoïste quil était, si les allenlions, lespetits soins el les prévenances dune si belle veuveet si douce, ne lui seraient pas un utile secoursdans les infirmités toujours croissantes de sa vieil-lesse. Ceci alla si loin , que M. Dulac étudia quel-ques mots de galanterie; il les débita lun aprèslautre sans trop grimacer. Comme madame La-bédoyère était aussi press


Size: 1883px × 1327px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1840, bookpublisherparis, booksubjectp