. Picpus pendant la Commune . é-ration pour les prisonnières, eut pour elles des attentionsbienveillantes. Sur les instances des religieuses il promit de leurramener la Supérieure prochainement. Le lendemain il leur présenta la Mère Télesphore et la SœurAthénodore. La Supérieure générale, fatiguée et craignant de nepouvoir contenir son émotion, devait venir le lendemain. A la vuedes deux captives toutes les Sœurs poussent un cri de joie et seportent à leur rencontre. On sembrasse^ on pleure, on fut une scène touchante dont le directeur lui-même fut émujusquaux larmes. Les deux vi


. Picpus pendant la Commune . é-ration pour les prisonnières, eut pour elles des attentionsbienveillantes. Sur les instances des religieuses il promit de leurramener la Supérieure prochainement. Le lendemain il leur présenta la Mère Télesphore et la SœurAthénodore. La Supérieure générale, fatiguée et craignant de nepouvoir contenir son émotion, devait venir le lendemain. A la vuedes deux captives toutes les Sœurs poussent un cri de joie et seportent à leur rencontre. On sembrasse^ on pleure, on fut une scène touchante dont le directeur lui-même fut émujusquaux larmes. Les deux visitantes ne tardèrent pas à reprendre le chemin deleur cellule, et les Sœurs pressèrent le directeur de vouloir bien,comme il lavait promis, leur amener leur Mère. Il renouvela sapromesse, à condition quelles seraient plus raisonnables, quelleséviteraient de pleurer, et quelles se placeraient sur deux rangs aulieu de se grouper autour delle. Yoici comment Maxime du Camp raconte la scène : « Ls o mai. La Très Révérende Mère Benjamine LEBLAIS,Siipérienre ixéiKTale. — -207 - toute la communauté des religieuses des Sacrés-Cœurs, composéede quatre-vingt-onze personnes (le nombre exacte, quatre-vingt-quatorze) fut conduite à Saint-Lazare. Les Sœurs furent dabordmises au secret, mais sur lintervention de M. Miot, qui put tou-jours rester un homme obligeant, elles purent communiquer entreelles, et ne furent point soumises à un régime trop rigoureux. Cesfemmes, habituées à vivre entre elles, saimaient beaucoup et,accoutumées aux pratiques dune dévotion méticuleuse, ne com-prenaient rien à ce qui arrivait. Mouton essaya dêtre dur avecelles, denfler sa voix, de leur faire un cours de philosophie; ilny réussit pas et fut plus touché quil neût voulu le paraître. LaSupérieure, Mère Benjamine, âgée de soixante-neuf ans, avait étéplacée dans une chambre séparée avec léconome et la directricedu pensionnat: elle désira faire une vi


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