. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . avait abjurés, pour infpi-rer à ta bouche de venir me donner des baifersimpofteurs !... pour les derniers, Junie, tupouvais les garder. Lart ou la complaifance peuvent-ils porterune femme qui naime plus , à sarracher trem-blante , égarée, les pleurs & ta mort dans lesyeux , des bras dun objet indifférent ou trahi !Eh ! que ne menfonçais-tu le poignard dansIç fein ! tu te ferais vengée , jaurais cru mafentence prononcée ; 6^ la mort reçue de ta H È L O I s E. 109 main neût ofFert à mes yeux que la fuitedes bienfaits


. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . avait abjurés, pour infpi-rer à ta bouche de venir me donner des baifersimpofteurs !... pour les derniers, Junie, tupouvais les garder. Lart ou la complaifance peuvent-ils porterune femme qui naime plus , à sarracher trem-blante , égarée, les pleurs & ta mort dans lesyeux , des bras dun objet indifférent ou trahi !Eh ! que ne menfonçais-tu le poignard dansIç fein ! tu te ferais vengée , jaurais cru mafentence prononcée ; 6^ la mort reçue de ta H È L O I s E. 109 main neût ofFert à mes yeux que la fuitedes bienfaits de ton amour. Je ne me plains de rien. Jouiflez dune viedouce & tranquille. Quun riant avenir noffreà vos tendres penfées que des jours fans nua-ges. Je fens que mon cœur avait trop ofé.Nourri dans les revers, je métais fait des princi-pes . ridicules, & conformes à mes longuesinfortunes. Je penfais que nos âmes unies &confondues ne pouvaient plus exifter ou finirquenfemble .... Ce fut un fonge aimable ;avec lui mon bonheur eu paffé.. iio LA DERNIÈRELETTRE X X X I I I.(i) DE J U N I E. M E S infortunes feront donc toujours ex-trêmes & renalffantes ! tant ds facri-fices, de combats , dennuis , tant de pleursquautrefois vous vous plaifiez à efTuyer , rienna donc pu me fauver de vos ingratitudes ! . .Ma douleur fidèle & trop ardente pourrait peut-être murmurer quelques plaintes ; mais depuislong-temps vous leur avez appris à mourirdans mon cœur. Ce cœur fe rendrait unefois vil , fi fes reproches fuivaient vos ou-trages. Tout ce quil veut fe borne à ne les pasmériter. Vous, Adelclar , vous avez pu figner cettelettre !... Vous lavez lue , fans doute , aprèslavoir écrite ?... ceft à Junie quelle main tremblait de plaifir en cétait des injures que jallais dévorer ! . ..Votre cœur ne vous a rien dit de plus ?.. Jevous la renvoie cette lettre cruelle : le mien (i) Cette lettre étoit indufe dans la fuivante.


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