Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . ras beaucoup plus sec; des arbres tombés ferment la rivière et nousvoilà obligés de nous improviser bûcherons pendant plus dune heure. Nous passons la bouche dun igarapé qui, lhiver, doit avoir un très granddébit deau, étant donnée la largeur de son lit, mais qui, en ce moment a si peudeau quelle ne semble pas couvrir un amas de grosses roches qui, à la saisondes pluies, doivent faire des remous terribles; il ne serait pas prudent, je crois,de vouloir y passer avec une montaria en hiver. De grandes rangées de pierresentassées en murailles c
Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . ras beaucoup plus sec; des arbres tombés ferment la rivière et nousvoilà obligés de nous improviser bûcherons pendant plus dune heure. Nous passons la bouche dun igarapé qui, lhiver, doit avoir un très granddébit deau, étant donnée la largeur de son lit, mais qui, en ce moment a si peudeau quelle ne semble pas couvrir un amas de grosses roches qui, à la saisondes pluies, doivent faire des remous terribles; il ne serait pas prudent, je crois,de vouloir y passer avec une montaria en hiver. De grandes rangées de pierresentassées en murailles cyclopéennes sont en jjordure sur les deux rives, parfoissur une étendue de plusieurs kilomètres. 8i VOYAGE AU TROMBETAS. Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un endroit où nous avions campé enmontant ; nous trouvons un sabre dabatis et une petite lampe que nous y avionségarés. Malgré toute notre attention, nous laissons souvent quelque chose dansla broussaille et lorsquon a besoin du même objet on se dit : « Ah! oui, je lai. oublié derrière I arbre où javais attaché mon hamac. » l^t en descendant nousreprenons les objets perdus. Nous marchons avec une bonne vitesse et nous franchissons assez facilementces travessàos qui nous ont donné tant de peine en montant. Parfois, comme ce matin, une rame se casse; on sarrête, on va couper unsapupema (arcaba) dans la forêt et, séance tenante, un des hommes nousfabrique à la hache et au sabre dabatis une rame très suffisante, qui pourraitmême avoii une valeur marchande au marché du Para. Tous mes hommes sont VOYAGE AU TROMBETAS. S5 un peu charpentiers: ils savent faire un petit canot, calfater; ils connaissentassez bien les diverses essences de bois, mais surtout sont bons cachoeristes, cequi est le principal pour lexploration de ce pays. Cest surtout dans lescachoeiras que nous voyons la valeur dun matelot, car la moindre erreur, un
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