L'Invasion de la mer . ciers. Nicol raconta alors dans quelles conditions il avait trouvé LArabe errait à travers le bois et, dès quil avait aperçule marchef et ses compagnons, il était venu à eux. Cependant,Nicol crut devoir ajouter que le nouveau venu lui paraissaitsuspect et quil croyait devoir faire part à ses chefs de son im-pression. Le capitaine procéda immédiatement à linterrogatoiredu survenant volontaire : « Qui es-tu?.. » lui demanda-t-il en français. Et lindigène de répondre assez correctement dans la mêmelangue : « Un originaire de Tozeur. — Tu te nommes?.. — Mézaki. —


L'Invasion de la mer . ciers. Nicol raconta alors dans quelles conditions il avait trouvé LArabe errait à travers le bois et, dès quil avait aperçule marchef et ses compagnons, il était venu à eux. Cependant,Nicol crut devoir ajouter que le nouveau venu lui paraissaitsuspect et quil croyait devoir faire part à ses chefs de son im-pression. Le capitaine procéda immédiatement à linterrogatoiredu survenant volontaire : « Qui es-tu?.. » lui demanda-t-il en français. Et lindigène de répondre assez correctement dans la mêmelangue : « Un originaire de Tozeur. — Tu te nommes?.. — Mézaki. — Doù venais-tu?.. — De là-bas, dEl Zeribet. » Ce nom était celui dune oasis algérienne située à quarante-cinq kilomètres du chott, sur un oued du même nom.« Et que venais-tu faire?.. — Voir ce qui se passait par ici. - Pourquoi? Etais-tu donc un ouvrier de la Société?., demandavivement M. de Schaller. - Oui, autrefois, et depuis de longues années, je gardais les AU KILOMETRE 347. « Et Pointar, est-il avec eux?.. > (Page 144.) travaux par ici. Aussi le chef Pointar ma-t-il pris avec lui dèsson arrivée. » Ainsi sappelait, en effet, le conducteur des Ponts et Chaus-sées attaché à la Société qui avait amené léquipe attendue deBiskra, et dont labsence inquiétait si vivement lingé, il allait en avoir des nouvelles ! Puis, cet indigène dajouter : 142 LINVASION DE LA MER. « Et je vous connais bien, monsieur lIngénieur, car je vous aivu plus dune fois, lorsque vous veniez clans la région. » Il ny avait pas à mettre en doute ce que disait Mézaki, ilétait un cle ces nombreux Arabes que la Compagnie avait em-ployés autrefois au creusement du canal entre le Rharsa et leMelrir et que les agents de la nouvelle Société de la mer Saha-rienne sefforçaient soigneusement de recruter. Cétait un hommevigoureux, ayant cette physionomie calme, qui est propre à tousceux de sa race ; mais un regard vif, un regard de feu so


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