Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . e navaitpas assuré personnellement le ser-vice postal, mais en avait chargé^ des tiers, parfois des gens ne méri- tant aucune confiance, il finit parperdre en 1875 ce dernier refuge etdut sen aller à Arad, tandis que safemme se rendait à Rév-Komârom,chez sa lille, qui y remplissait lesfonctions de receveuse de postes ; mais la pauvre femme mourut clansla môme année. Positivement, elle ne revit plus Ladislas ! Son pèrealla vivre ensuite chez son autre fils, Jules, à Arad, où il mourutaussi le 8 septembre 1876. Tous ces événements a


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . e navaitpas assuré personnellement le ser-vice postal, mais en avait chargé^ des tiers, parfois des gens ne méri- tant aucune confiance, il finit parperdre en 1875 ce dernier refuge etdut sen aller à Arad, tandis que safemme se rendait à Rév-Komârom,chez sa lille, qui y remplissait lesfonctions de receveuse de postes ; mais la pauvre femme mourut clansla môme année. Positivement, elle ne revit plus Ladislas ! Son pèrealla vivre ensuite chez son autre fils, Jules, à Arad, où il mourutaussi le 8 septembre 1876. Tous ces événements affectèrent profondément de Paâl. Combien ilaurait voulu soutenir les siens ! Dans toutes ses lettres il se plaint clesa misère, il exprime sa douleur de ne pouvoir venir au secours cle fait ce quil peut, mais il est sans cesse tourmenté de ne pouvoir fairedavantage. Il eût sacrifié pour eux chaque goutte de son sang. Il étaitinquiet dès quil manquait de nouvelles de la maison, et sa pauvretépesait dun grand poids sur son 9. PORTRAIT DE LADISLAS DE PAAL. EN FRANCE. Lhumeur de Paâl se rembrunit de plus en plus; à mesure que lesmois sécoulent et que les années succèdent aux années, ses angoisseset son désespoir augmentent. Avec linquiétude de son sang sicule et sasensibilité délicate, il sentit profondément le poids de la lutte sans suc-cès. Les lourds soucis ont peu à pou détruit sa force de volonté, maissurtout ce poison mortel qui déjà se cachait dans son organismea commencé sa meurtrière influence. Son allégresse, son désir de pro-duire, ses moments dextase pour la création, il les a changés en unesentiment dhorreur désespérée du travail et dapathique à tour, il croyait et il renonçait, il souriait et il sanglotait. Lesminutes sombres devenaient de plus en plus fréquentes. En décembre1876, il écrit à son frère : «Je ne comprends pas votre silence, jattendsavec impatience de vos nouvelle


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