. Gazette des beaux-arts . onhomie spirituelledun Charlet, les soldats de lEmpire, aux énormes shakos. Bonne lumière,attitudes naturelles, arrangement sans prétention, coloration ferme etvive, tout cela fait de sa Partie de tonneau le meilleur tableau à mili-taires, et lune des meilleures toiles quil y ait au Salon. Lobservation, lesprit et lentrain de M. Dupray se retrouvent dans sesGrandes manœuvres de lAutomne. Tous ses officiers se penchent cepen-dant de la même façon sur leurs chevaux. Est-ce de lobservation?M. Protais agence bien les petits soldats de diverses armes au milieu dunpaysage.
. Gazette des beaux-arts . onhomie spirituelledun Charlet, les soldats de lEmpire, aux énormes shakos. Bonne lumière,attitudes naturelles, arrangement sans prétention, coloration ferme etvive, tout cela fait de sa Partie de tonneau le meilleur tableau à mili-taires, et lune des meilleures toiles quil y ait au Salon. Lobservation, lesprit et lentrain de M. Dupray se retrouvent dans sesGrandes manœuvres de lAutomne. Tous ses officiers se penchent cepen-dant de la même façon sur leurs chevaux. Est-ce de lobservation?M. Protais agence bien les petits soldats de diverses armes au milieu dunpaysage. La colonne de cavalerie de M. Arus savance avec du mouve-ment sur le chemin de son étape. M. Détaille, jadis, en sortant frais émoulu de latelier de M. Meisso-nier fit son chef-dœuvre, sous lespèce dune petite revue, enlevée, RÉFLEXIONS DUN BOURGEOIS SUR LE SALON. 71 légère, pétillant dattitudes amusantes, dindications malicieuses, fine-ment aiguës. Le fini dune cuirasse, dun képi, dune croupe de cheval. Çîî^^J UNR PARTIE DE CROCKET. (Dessin de M. Kaemmerer, daprès une ligure de son tableau.) loccupent trop maintemant. Il ne choisit pas toujours ses sujets avecbonheur. Pourquoi laisser de léquivoque sur les prisonniers dans sontableau Salut aux blessés? Les spectateurs croient quil sagit dune vic-toire de 1870. Déjà, lan dernier, M. Détaille navait pas songé à lefiet 72 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. pénible que produisaient la marche triomphale et lair glorieux de sesmilliers de soldats français, vainqueurs dun seul uhlan; on pouvaitcroire à une satire. Le moment, les convenances sont au tableau de paix,sinon au tableau de défaites. Lorsquon nest point coloriste, il faut se contenter de ne point lê de Neuville a cru quil le deviendrait; il ne lest pas devenu, mais afailli perdre, à cet essai, son principal mérite. 11 ne donne aux soldatsni cette allure solide et massive, ni cette physionomie marquée, rustiqueet brutale, à pans carrés, qu
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