Revue de l'art chrétien . urprendre. Cest à Rome que, très probablement, leJugement dernier du Musée de Berlin aété peint. On ne saurait affirmer quen1450, il ait entrepris un voyage à Florencepour peindre encore quelques fresques àSaint-Marc, comme le prétend Rio ; pasplus que lon ne peut établir que plusieursdes panneaux destinés aux églises de laToscane ont été exécutés à Rome. Il estmalaisé de formuler un jugement à cetégard, lartiste ayant, au cours de ses jeu- nes années, plus de temps à sa disposition,mais aussi, ne pouvant compter alors sur lacollaboration dautres peintres. Une œuvrepl


Revue de l'art chrétien . urprendre. Cest à Rome que, très probablement, leJugement dernier du Musée de Berlin aété peint. On ne saurait affirmer quen1450, il ait entrepris un voyage à Florencepour peindre encore quelques fresques àSaint-Marc, comme le prétend Rio ; pasplus que lon ne peut établir que plusieursdes panneaux destinés aux églises de laToscane ont été exécutés à Rome. Il estmalaisé de formuler un jugement à cetégard, lartiste ayant, au cours de ses jeu- nes années, plus de temps à sa disposition,mais aussi, ne pouvant compter alors sur lacollaboration dautres peintres. Une œuvreplus achevée peut donc être antérieure àun travail traité plus sommairement. Desfautes ou des négligences ne prouventrien pour la date dune peinture ; elles peu-vent être mises sur le compte de Benozzoou de quelquautre aide. A ces considéra-tions il faut ajouter les nombreuses retou-ches qui viennent compliquer encore lachronologie que lon chercherait à établirdans les créations de Église Sta Maria bopia Mtnc-rva a Rome. Voyons, à titre dexemple, le petit trip-tyque de Hildesheim. Il a été acquis parfeu lévêque J. Ed. Wedekin, grand amides arts, en vue des sculptures en ivoirequi en décorent lintérieur. Ce sont despièces dordre fort différent : six dentreelles paraissent danciennes imitations ita-liennes (XI^ siècle.^) de sculptures byzan-tines ; les neuf autres sont des travauxitaliens du XV*^ siècle, formant les restesdun cycle de la vie de Jésus. Quant auxvolets, leur face extérieure, ainsi que lasurface postérieure de la pièce centrale,étaient enduits dune couche de couleurnoire. Celle-ci ayant souffert, on voulut la réparer, et à cette occasion on découvritque cette couleur recouvrait une peinturede lAnnonciation ; plus tard on découvritencore sur la paroi postérieure,une peinturereprésentant Ihomme de douleur en demi-figure, émergeant de son tombeau entourédes instruments de la Passion. Le professeur E. F


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