Gazette des beaux-arts . etsupérieure qui lélève et lagrandit. La sculpture compte un nombre considérable de bustes, de figures, degroupes peu faits pour nous réconcilier avec elle. Nous nen pouvonsentreprendre une étude qui nous mènerait trop loin, mais nous tenons àparler dun morceau qui, exposé à Paris, eût certainement produit uneréelle sensation. Il sagit de la. Paysanne française, deDalou. Est-ce lidéeou la nationalité qui nous guide, nous entraîne, nous enthousiasme? Lesujet tout simplement ! et le groupe, un chef-dœuvre ! La paysanne estmère, elle allaite son enfant. La futaine dessine


Gazette des beaux-arts . etsupérieure qui lélève et lagrandit. La sculpture compte un nombre considérable de bustes, de figures, degroupes peu faits pour nous réconcilier avec elle. Nous nen pouvonsentreprendre une étude qui nous mènerait trop loin, mais nous tenons àparler dun morceau qui, exposé à Paris, eût certainement produit uneréelle sensation. Il sagit de la. Paysanne française, deDalou. Est-ce lidéeou la nationalité qui nous guide, nous entraîne, nous enthousiasme? Lesujet tout simplement ! et le groupe, un chef-dœuvre ! La paysanne estmère, elle allaite son enfant. La futaine dessine des plis lourds sur soncorps jeune ; à sa tête hâlée par le soleil la marmotte forme comme uneauréole; des sabots chaussent ses pieds petits et nerveux. De son brasdroit elle tient le fruit de ses entrailles serré instinctivement vers elle etlevant sa tête pour atteindre le sein gonflé de lait. Si vous saviez de quelregard attendri elle couve le petit être, avec quelle sollicitude elle semble. PAYSANNE FRANÇAISE, SCULPTURE DE M. DALOU Dessin de lauteur. 25^1 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. lenvelopper ! La jjaysanne française émeut profondément comme tout cequi est beau, tout ce qui est humain. Le secret de lart est là : frapperlâme en même temps que le regard! M. Dalou le possède, et nous necroyons pas nous avancer imprudemment en prédisant que ce sera undes maîtres de demain. Et maintenant nous voudrions trouver une conclusion à cet article,pour expliquer la parcimonie de nos éloges. Mais la conclusion, libre àchacun de la tirer après nous avoir lu. Tout ce quil nous a été permis defaire ca été de constater les efforts, de noter les tentatives, de soulignerles promesses, laissant à lavenir le soin daffirmer les uns et les autres,de faire sortir les germes et de dorer les épis. EUGÈNE MONTROSIER.


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