Le diable amoureux, roman fantastique . ulait se charger de mes ballots. Je navais pasmême un bonnet de nuit. Biondetta se présenta à une autre portière,pour me dire que le bâtiment qui devait me con-duire était prêt. Je descends machinalement, jen-tre dans la felouque et retombe dans ma léthargie. LE DIABLE AMOUREUX. 53 Quedirai-je? le lendemain matin je me trouvailogé sur la placeSaint-Marc , dansle plus bel appar-tement de la meil-leure auberge deVenise. Je le con-naissais ; je le re-connus sur-le-champ. Je vois dulinge, une robe dechambre assez richeauprès de mon soupçonnai quece po


Le diable amoureux, roman fantastique . ulait se charger de mes ballots. Je navais pasmême un bonnet de nuit. Biondetta se présenta à une autre portière,pour me dire que le bâtiment qui devait me con-duire était prêt. Je descends machinalement, jen-tre dans la felouque et retombe dans ma léthargie. LE DIABLE AMOUREUX. 53 Quedirai-je? le lendemain matin je me trouvailogé sur la placeSaint-Marc , dansle plus bel appar-tement de la meil-leure auberge deVenise. Je le con-naissais ; je le re-connus sur-le-champ. Je vois dulinge, une robe dechambre assez richeauprès de mon soupçonnai quece pouvait être une attention de lhôte chez quijétais arrivé dénué de tout. Je me lève et regarde si je suis le seul objet vivan tqui soit dans la chambre ; je cherchais Biondetta. Honteux de ce premier mouvement, je rendisgrâce à ma bonne fortune. Cet esprit et moi nesommes donc pas inséparables ; jen suis délivré ;et après mon imprudence, si je ne perds que macompagnie aux gardes, je dois mestimer très-heureux. 16. LE DIABLE AMOUREUX. Courage, Àlvare, continuai-je; il y a dautrescours, dautres souverains que celui de Naples:ceci doit le corriger si tu nes pas incorrigible, ettu te conduiras mieux. Si on refuse tes services,une mère tendre, lEstramadlire et un patrimoinehonnête te tendent les bras. Mais que te voulait ce lutin, qui ne ta pasquitté depuis vingt-quatre heures? Il avait prisune figure bien séduisante; il ma donné de lar-gent, je veux le lui Comme je parlaisencore, je vois arriver mon créancier; il mame-nait deux domestiques et deux gondoliers. « Il faut, dit-il, que vous soyiez servi, en atten-dant larrivée de Carie. On ma répondu dans lau-


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