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. La Lecture. 10 c.ô ^ ^£- .i6> ^^ .^i* ^Z* ^^ *ô* .4g. ^â> .^ A6> .^ **/^ ^ ^ ,^ .^ r*^» 4g> i^ ^ ^^ ^ ^ i& A^ if^ jj^ SOUVENIRS dun PRISONNIER DE GÏÏERRE EX ALLEMAGNE (1870-1871) La Ferme de Moscou (Saint-Prîrat, 18 août 1870.) Le contact continuel avec la mort avait éveillé mes souvenirsde jeunesse. Je pensais toujours à ma mère malade restée seule àNancy, sans autre soutien que moi, jeune soldat de dix-neuf ansau service de la tuerie des hommes. Ses soins, ses attentions, satendresse réapparaissaient et versaient la crainte dans mon cœ peur de nêtre pas brave devant ces massacres à longuedistance où la volonté personnelle reste sans effet. Je craignais quelattendrissement de mes pensées namollit mon courage, ne mefit redevenir humain. Et à la haine de la balle et de lobus meur-triers qui suppriment les humbles existences, sajoutait la malédic-tion de la guerre, cette faucheuse inconsciente des créations delesprit. Gravelotte, la sanglantes3lalecture08pari
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