. Gazette des beaux-arts . é dorée sont dun coloristerare. Peut-être les deux qualités se heurtent-elles un peu, et verrait-onde la raideur, quelque sécheresse, dans la façon dont se détache lepersonnage sur ces fonds si souples, si lumineux et si enveloppés. Unbeau talent sannonce là dedans, croyons-nous. ., Il est des modèles dangereux, véritables pierres dachoppementpour le peintre, sil ne sait les retourner du côté de laccent énergiqueet profond, en les traitant avec rudesse. Un petit nez en boule, montéau haut de deux immenses joues retombant comme des poires sur unrabat de dentelles, a f


. Gazette des beaux-arts . é dorée sont dun coloristerare. Peut-être les deux qualités se heurtent-elles un peu, et verrait-onde la raideur, quelque sécheresse, dans la façon dont se détache lepersonnage sur ces fonds si souples, si lumineux et si enveloppés. Unbeau talent sannonce là dedans, croyons-nous. ., Il est des modèles dangereux, véritables pierres dachoppementpour le peintre, sil ne sait les retourner du côté de laccent énergiqueet profond, en les traitant avec rudesse. Un petit nez en boule, montéau haut de deux immenses joues retombant comme des poires sur unrabat de dentelles, a fait par exemple trébucher M. Hirsch, malgré delouables efforts, malgré des mains bien étudiées, malgré de beaux noirsrépandus sur une soutane; au lieu de soins minutieux, il fallait delàbrutalité envers cette figure. Un gros petit ventre arrondi, des jambesfluettes dans des culottes courtes, une gravité de commande sur uneface rose, ne pouvaient inspirer la moindre idée de brutalité à un artiste. XV. — 2= PÉRIODE. 71 562 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. comme M. Cot, qui certainement a toujours ignoré quil y eût, quil pûty avoir en peinture ce quelque chose, quon nomme la brutalité. Aussiquest-il arrivé aux deux peintres ? Il leur est arrivé que par dinsen-sibles affinités, leurs œuvres estimables se rattachent au comique por-trait du diplomate vêtu tout de bleu, à la vue duquel est irrésistiblementévoquée lidée dun « amiral suisse ». Pour le costume militaire, quétudient et piochent depuis longtempsles générations successives, on a maintenant la main toute formée, nefût-ce que par lhéritage des habitudes, mais on ne la point du toutfaite encore aux costumes civils ou religieux de notre époque. Il esttoujours à parier quun pauvre conseiller dÉtat qui endossera son habitbrodé, un prélat apparaissant dans sa robe, auront beaucoup à souffrirde la palette et du pinceau, auxquels ils infligeront de leur côté milletourments. Les fon


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