. Les malheurs de Sophie . hes, etc. Mais elle refusatout, malgré les prières de Sophie. Ces trois jours passèrent comme avaient passé leshuit jours à Paris, comme avaient passé les quatreannées de la vie de Sophie, les six années de cellede Paul : ils passèrent pour ne plus revenir. Mme deRéan et Mme dAubert pleuraient de quitter leurchère et belle France : M. de Réan et M. dAubertétaient tristes et cherchaient à consoler leurs femmesen leur promettant de les ramener le plus tôt pos-sible. Sophie et Paul étaient enchantés : leur seulchagrin était de voir pleurer leurs mamans. Ils en-trèrent d


. Les malheurs de Sophie . hes, etc. Mais elle refusatout, malgré les prières de Sophie. Ces trois jours passèrent comme avaient passé leshuit jours à Paris, comme avaient passé les quatreannées de la vie de Sophie, les six années de cellede Paul : ils passèrent pour ne plus revenir. Mme deRéan et Mme dAubert pleuraient de quitter leurchère et belle France : M. de Réan et M. dAubertétaient tristes et cherchaient à consoler leurs femmesen leur promettant de les ramener le plus tôt pos-sible. Sophie et Paul étaient enchantés : leur seulchagrin était de voir pleurer leurs mamans. Ils en-trèrent dans le navire qui devait les emporter siloin, au miUeu des orages et des dangers de la heures après, ils étaient établis dansleurs cabines, qui étaient de petites chambrescontenant chacune deux lits, leurs malles et leschoses nécessaires pour la toilette. Sophie coucha LES MALHEURS DE SOPHIE 245 avec Mme de Itéan, Paul avec Mme dAubert, lesdeux papas ensemble. Ils mangeaient tous à la. table du capitaine, qui aimait beaucoup Sophie : ellelui rappelait Marguerite, qui restait en France. Lecapitaine jouait souvent avec Paul et Sophie : il leurexpliquait tout ce qui les étonnait dans le vais- 246 LES MALHEURS DE SOPHIE seau, comment il marchait sur leau, comment onraidait à avancer en ouvrant les voiles, et biendautres choses encore, Paul disait toujours : ce Je serai marin quand je serai grand : je voya-gerai avec le capitaine. — Pas du tout, répondait Sophie ; je ne veux pasque tu sois marin : tu resteras toujours avec moi. PAUL. Pourquoi ne reviendrais-tu pas avec moi sur levaisseau du capitaine? SOPHIE. Parce que je ne veux pas quitter maman : je res-terai toujours avec elle, et toi, tu resteras avec moi,entends-tu? PAUL. Jentends. Je resterai, puisque tu le veux. »Le voyage fut long : il dura bien des jours. Sivous désirez savoir ce que devint Sophie, demandezà vos mamans de vous faire lire les Petites fillesmodèles, où vous re


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