Le Jardin des plantes : description . t en Asie, le voilà en pre-sence de lord Bentinik, cet homme qui, sur le trône du GrandMogol, agit et pense comme un quaker de Pensylvanie. Là com-mence lœuvre de notre voyageur; il apprend la langue persane, sortes dempressements et de respects ce noble dévouement àla science. Ainsi toutes les routes lui furent ouvertes, mais quellesroutes difliciles ! Il fallait passer sous 1 équateur pour vivre parmiles neiges éternelles, dans une hutte enfumée; il fallait voyagertout seul, presque sans escorte, couché sous une tente biùlanteà midi, glaciale le soir, sa


Le Jardin des plantes : description . t en Asie, le voilà en pre-sence de lord Bentinik, cet homme qui, sur le trône du GrandMogol, agit et pense comme un quaker de Pensylvanie. Là com-mence lœuvre de notre voyageur; il apprend la langue persane, sortes dempressements et de respects ce noble dévouement àla science. Ainsi toutes les routes lui furent ouvertes, mais quellesroutes difliciles ! Il fallait passer sous 1 équateur pour vivre parmiles neiges éternelles, dans une hutte enfumée; il fallait voyagertout seul, presque sans escorte, couché sous une tente biùlanteà midi, glaciale le soir, sarrêter à chaque pas pour ramasser desherbes et des pierres, et, ce qui est le plus triste, nêtre passoutenu par lenthousiasme, ce frêle soutien qui vous porte uninstant dans le ciel, pour vous rejeter tout moulu et tout brisésur la terre. Bien plus, il fallait commander le silence à la poésie,remplacer limagination par la science, contempler le monde,non pas en acteur passionné, mais en spectateur critique et dé-. tNoftevié ainsi a liiisii- celleexpédition dont la fin devait être si funeste. Cest ainsi quen sixsemaines il lit une connaissance honnête, sinon complète, avecle mullam sine nomine plehem de la végétation indienne, fouidaboi-d la cour de lord William Bentinck, tous ces Anglais edi-niin(s de lOrient, ces usurpateurs souverains du royaume du(iraml Mogol, ne romprenaicril rien à la vuialidu de ce grandfluet de Parisien , en habit étriqué et brûlé par leau de mer, ijuivenait de si loin pour sévertuer sur les herbes, les pierres et lesbêtes de leur i)ays. Ces Anglais (|ui ne marchent (|ue suivis dunearmée de serviteurs, ces colonels à .l-ijOOO fr. d appointementspar anme, ne se renas bien compte de la |irobssion , de son titre, de la misérable simplicité


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