. Égypte. auxdieux ou aux déesses avec lesquels ils fraj^aient ;toutefois, les animaux et les formes hybridesmoitié homme, moitié béte, de la divinité, yabondent aussi, et il fallait quil en fût ainsi, puisque les sculpteurs devaient les exécuter à chaque instant nonseulement sur les tableaux, mais dans les inscriptions. Un des maîtrestraçait donc sur les plaques de calcaire mince, parfois quadrilléesau dos afin de mieux enseigner aux débutants les relations justes des parties, le portrait dunPtolémée ou dune Cléopàtre(fig. 505) en divers états sa-vamment gradués, depuis lemoment où la silhoue


. Égypte. auxdieux ou aux déesses avec lesquels ils fraj^aient ;toutefois, les animaux et les formes hybridesmoitié homme, moitié béte, de la divinité, yabondent aussi, et il fallait quil en fût ainsi, puisque les sculpteurs devaient les exécuter à chaque instant nonseulement sur les tableaux, mais dans les inscriptions. Un des maîtrestraçait donc sur les plaques de calcaire mince, parfois quadrilléesau dos afin de mieux enseigner aux débutants les relations justes des parties, le portrait dunPtolémée ou dune Cléopàtre(fig. 505) en divers états sa-vamment gradués, depuis lemoment où la silhouette et lerelief sont esquissés (fig. 506)jusquà celui où ils sont para-chevés dans leurs moindres dé-tails (fig. 507). Plusieurs de cesmorceaux sont des chefs-dœu-vre, et telle tète de lionne outelle image de taureau de notreMusée du Caire na rien àenvier, pour la délicatesse dela touche, à ce que je connais de Fig. 499. — Lion ASSIS. (Musée du Caire.)(Cliché E. Briigsch.). Fig. 5oo. — Lion de (Musée du Caire.) (Cliché E. Brugsch.) 265 EGYPTE meilleur dans le temple dAbydos ou dans le tombeau de Sétouî I .Déjà pourtant on y démêle les tendances qui, accentuées de plusen plus par les praticiens, amenèrent la déchéance irrémédiable. Ilnest pas bon pour un apprenti de navoir rien dautre à faire quede transcrire des modèles, si parfaits quon les suppose. Il perdle contact avec la réalité, il devient une machine, et bientôt il se fait vanité de nêtre plus quele copiste servile des formesantiques : Platon reflétaitsans doute létat desprit deses contemporains d Egyptelorsquil vantait, comme quel-que chose dadmirable, laconstance avec laquelle ilsexécutaient les mêmes typessans changement aucun de-puis des milliers d années. Si,grâce à la beauté des poncifsen usage, le dernier art saitegarda un semblant délégance,il ne lui resta bientôt plusrien de son originalité pre-mière et de sa force créa-trice. Les


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