. Les vacances . gnaient quil ne fût enragé. Jai bien vutout de suite que la pauvre bête était quasi mortede faim et de soif. Jai envoyé une des femmeschercher une terrine de soupe; en attendant, jelui ai donné à boire. Il a bu près dun puis la soupe est arrivée, et le voilà qui mange. — Comme il est maigri! dit Sophie. — Et comme il Daraît faible ! dit Jacques. MARTIN. Sa soupe va le remonter; il va faire un bonsomme par là-dessus, et il nv paraîtra pas. » En effet, quand Biribi eut mangé toute sa soupe,il se leva et marcha vers sa niche, quil gagna avecpeine. Il sy blottit et ne


. Les vacances . gnaient quil ne fût enragé. Jai bien vutout de suite que la pauvre bête était quasi mortede faim et de soif. Jai envoyé une des femmeschercher une terrine de soupe; en attendant, jelui ai donné à boire. Il a bu près dun puis la soupe est arrivée, et le voilà qui mange. — Comme il est maigri! dit Sophie. — Et comme il Daraît faible ! dit Jacques. MARTIN. Sa soupe va le remonter; il va faire un bonsomme par là-dessus, et il nv paraîtra pas. » En effet, quand Biribi eut mangé toute sa soupe,il se leva et marcha vers sa niche, quil gagna avecpeine. Il sy blottit et ne tarda pas à sendormir. Quand il fut réveillé, ilmangea une secondesoupe quon lui avaitpréparée, et il parutavoir retrouvé ses for-ces et sa gaieté. Lesenfants coururent ra-conter à leurs mamanset à leurs papas laveii-ture de Biribi ; ils encausèrent une partie de la journée; ils le soignè-rent et le caressèrent, après quoi ils ny pen-sèrent plus Seulement, depuis ce jour, Mme de. LES VACANCES 89 Fleurville donna ordre que, lorsque la }3uan-derie aurait été ouverte, on y regardât toujoursle lendemain, de peur que quelque enfant ouquelque bête ne sy trouvât enfermé. Biribi nosaitplus en approcher, mais une fois on y trouva unchat qui sétait blotti dans un coin, un jour de sa-vonnage, pour attraper un mulot, et qui sy étaittrouvé enfermé comme Biribi. Quand on ouvrit laporte, le chat sélança au dehors avec une telleprécipitation, que Martin crut un instant voir lediable, car le chat était noir, et Martin navait eule temps dapercevoir que deux yeux flamboyantscomme des charbons ardents. En se retournant,il reconnut le chat de la ferme qui senfuyait, et ilrit avec les enfants de sa méprise. ^ RENCONTRE INATTENDUE (( Jaime beaucoup la forêt du moulin, dit unjour Léon à ses cousines et à ses amies. — Et moi, je ne laime pas du tout, dit Sophie. JEAN. Pourquoi donc? Elle est pourtant bien belle. SOPHIE. Parce quil arrive toujours


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