. Paris, ou, Le livre des cent-et-un . « Ravir les droits sacrés à celui qui les donne« à lune ou à lautre en maître absolu, ce se-rt rait faire outrage à la vénération due à sa« majesté ! « Cette réponse improvisée avec le feu de lin-spiration, par un sourd-muet, mérite t >ute lat-tention du philosophe religieux. DE LABBÉ SICARD. i73 Le vieil ami de labbé Sicard, le vénérabkM. Lafond Ladébat : « Quest-ce que le de-voir ? » Gazan : « Le devoir est lobligation de Faire ce« que prescrivent la raison, la religion et la loi.» Il est minuit. Voilà, il faut en convenir, unejournée qui doit donner
. Paris, ou, Le livre des cent-et-un . « Ravir les droits sacrés à celui qui les donne« à lune ou à lautre en maître absolu, ce se-rt rait faire outrage à la vénération due à sa« majesté ! « Cette réponse improvisée avec le feu de lin-spiration, par un sourd-muet, mérite t >ute lat-tention du philosophe religieux. DE LABBÉ SICARD. i73 Le vieil ami de labbé Sicard, le vénérabkM. Lafond Ladébat : « Quest-ce que le de-voir ? » Gazan : « Le devoir est lobligation de Faire ce« que prescrivent la raison, la religion et la loi.» Il est minuit. Voilà, il faut en convenir, unejournée qui doit donner à lheureux instituteurdes sourds-muels un avant-goût de la félicitééternelle. Trfutle monde, après avoir souhaité lebonsoir au vénérable héros de la fête , se retirecontent Labbé Sicard pouvait donc répéter à sontour les paroles que M. Bouilly fait dire à labbéde lEpée : « Dormons en paix, jai bien remplima journée. » PAULMIER , élève de labbéSicard, instituteur des LESAMOURS DE LA MORGUE. —Ernest, te voilà bien soucieux! Où vas-tu aveccet air dun conspirateur découvert ? — Laisse-moi, Charles : je cherche la solitude dont jai be-soin, car tout le monde mennuie excepté moi ;mon tour viendra peut-être. — Merci du com-pliment; mais où diable vas-tu chercher la so-litude aux Tuileries, par une journée superbe, i76 LES AMOURS quand tout Paris sy promène ? — Bah ! il y abeaucoup de monde?.... Adieu, Charles. Telle fut la conversation courte et rapide dedeux amis de collège qui ne sétaient pas quittésdepuis lâge de neuf ans , et qui avaient subi en-semble toutes les chances bonnes ou mauvaisesde la fortune; dabord innocens compagnons,vidant leurs querelles à coups de poings , puisjeunes émules de science et de couronnes, puistimides débutans sur la scène du monde, confi-dens de leurs revers et de leurs succès, mettanttout en commun, excepté lamour; menant joyeusevie, insatiables de plaisirs
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