. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. umière , dont vous avez été chaiTée avec moi pendant ^tant de fiècles. Il nous arrivera ce qui eft arrivé à la na-ture j elle a été couverte dun méchant voiîe, & toutedéfigurée pendant des fiècles innombrables. >^A la fin il eftvenu un Galilée , un Copernic, un Newton , qui lontmontrée prefque nue, & qui en ont rendu les hommesamoureux. En converfant ainfi, elles arrivèrent à Venife. Cequelles y confidérèrent avec le plus dattention, ce futun procurateur de St. Marc , qui tenait une grande pairede cifeaux , devant une table toute couv
. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. umière , dont vous avez été chaiTée avec moi pendant ^tant de fiècles. Il nous arrivera ce qui eft arrivé à la na-ture j elle a été couverte dun méchant voiîe, & toutedéfigurée pendant des fiècles innombrables. >^A la fin il eftvenu un Galilée , un Copernic, un Newton , qui lontmontrée prefque nue, & qui en ont rendu les hommesamoureux. En converfant ainfi, elles arrivèrent à Venife. Cequelles y confidérèrent avec le plus dattention, ce futun procurateur de St. Marc , qui tenait une grande pairede cifeaux , devant une table toute couverte de griffes ,de becs & de plumes noires. — Ah ! ( sécria la Raifon , )Dieu me pardonne, Lufiriffimo fignoTy je crois que voilàune de mes paires de cifeaux que javais apportés dansmon puits, lorfque je my lefugiai avec ma fille! com-ment votre excellence les a-t-elle eus , & quen faites-J vous ? — Luflriifima /ignora, ( lui répondit le procura-teur , ) il fe peut que les cifeaux aient appartenir autre- A 3. Oé Eloge historique ^ ois a vo:re excellence ; mais ce fut un nommé Fra Paoloqui nous les apporta il y a long-tems , &c nous nous eniervons pom* couper les griiîes de linquifition que vousvoyez étalées fur cette table. Ces plumes noires appartenaient à des harpies , quivenaient manger le dmer de la république ; nous leurrog-nons tors les jours les onples 6c le bout du :, cette précaution elles auraient iîni par tout avaler ;il ne ferait rien reilé pour les fages grands , ni pour lespre, adi, ni pour les citadins. Si vous paiTez par la France, vous trouverez peut-êtreà Paris votre autre paire de cifeaux chez un miniftreEfpa-gnol , qui sen fervait au même ufage que nous dans fonpays , & qui fera un jour béni du genre humain. Les voyageufes , après avoir afïiilé à lopéra vénitien ypartirent pour lAllemagne. Elles virent avec fatisfadionce pays qui du tems de Charlemagne nétait qyune forêt jâ^: immenfe , entre-coupé
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