. Gazette des beaux-arts . physionomie austère dune leligieuse vieillie dans la paix ducloître. Les deux vieillards, Joseph et Joachim, dont on naperçoit que levisage, respirent une bonté suave et placide. Les enfants seuls donnentprise à la critique : leurs formes grassouillettes se répètent trop uniformé-ment. Les nez sont courts, les têtes , pour vouloir dire plusque ne peut exprimer le masque dun enfant, ils tombent dans la mignar-dise. En revanche, les ajustements sont dune élégance infinie : des voilestransparents voltigent autour des têtes de femmes, entourées dun nimbelége


. Gazette des beaux-arts . physionomie austère dune leligieuse vieillie dans la paix ducloître. Les deux vieillards, Joseph et Joachim, dont on naperçoit que levisage, respirent une bonté suave et placide. Les enfants seuls donnentprise à la critique : leurs formes grassouillettes se répètent trop uniformé-ment. Les nez sont courts, les têtes , pour vouloir dire plusque ne peut exprimer le masque dun enfant, ils tombent dans la mignar-dise. En revanche, les ajustements sont dune élégance infinie : des voilestransparents voltigent autour des têtes de femmes, entourées dun nimbeléger; des écharpes rayées se jouent sur la gorge et senroulent en pliscapricieux autour des bras et de la taille. La couleur générale du tableaurepose sur une base ambrée que recouvraient des tons plus nombreux nettoyages en ont enlevé une partie. Legroupe formé par saint Joseph, sainte Marie Cléophé et saint Jacquesle Mineur a été lépété par Pérugin dans une Asstomptioa, que lon voit. LA FAMILLE DE LA S A 1 N T F, \- J I : li G E Tableau de Péru;4iTi, au Musée de Marseille. 22 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. à lAcadémie de Florence. Le Louvre en possède le dessin à la plume, très-terminé; cest celui que M. Paul Chenay a reproduit en fac-similé pourla Chalcographie. On retrouve aussi à Florence, dans la galerie des Uffizii,le dessin du saint Joseph seul, exécuté de la même manière. Enfin, der-nière preuve dauthenticité, la signature est inscrite sur le piédestal dutrône de Marie : petrus de chastro pi>xit. Au grand nom duPérugin le musée de Marseille voudrait bien ajouterle nom plus grand de Raphaël. La vue seule du Saint Jean rÉvangéliste,quon lui attribue, sufTit à détruire cette illusion. Mais, dit-on, ce tableaufaisait partie de la collection du roi ; Larmessin la gravé ; primitivementpeint sur bois, il a été transporté sur toile, ce qui lui a fait perdre deses qualités. — Hélas ! il y a tout perdu. Raphaël


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