. Vie de mère Gamelin, fondatrice et première supérieure des Soeurs de la Charité de la Providence . lorsquelleépousa à léglise Xotre-Dame, le 4 juin 1823, Gamelin, ^ bourgeois de Montréal,—cest le titre que lui donne lacte de mariage. Un bourgeois , dans le langage du temps, cétaitun propriétaire vivant de ses rentes. M. Gamelin avait alors cinquante ans. Il sétaitdéjà fiancé deux fois, sans pouvoir se décider au ma-riage. La seconde fois, cest au pied même de lautel.,avant de prononcer le oui définitif, quil avait dégagésa parole. Fut-ce indécision naturelle de son carac-tère
. Vie de mère Gamelin, fondatrice et première supérieure des Soeurs de la Charité de la Providence . lorsquelleépousa à léglise Xotre-Dame, le 4 juin 1823, Gamelin, ^ bourgeois de Montréal,—cest le titre que lui donne lacte de mariage. Un bourgeois , dans le langage du temps, cétaitun propriétaire vivant de ses rentes. M. Gamelin avait alors cinquante ans. Il sétaitdéjà fiancé deux fois, sans pouvoir se décider au ma-riage. La seconde fois, cest au pied même de lautel.,avant de prononcer le oui définitif, quil avait dégagésa parole. Fut-ce indécision naturelle de son carac-tère, une bizarrerie dhumeur ou quelque motif secretqui détermina cette double reculade ? La traditionne le dit pas. Mais il est hors de doute que, siléprouva quelque hésitation à lier sa vie à celle deMlle Tavernier, il neut pas à regretter sa détermina-tion, car leur mariage leur apporta à tous deux unparfait bonheur. On pourrait sétonner que Mlle Tavernier ait ac-cordé sa main à un homme de cet âge, que ne distin-guait dailleurs ni son éducation ni aucune qualité. Mlle EMMELIE TAVERXIER.à lâi^e de 22 ans. MÈHE GAMELIN 21 personnelle trè^ remarquable. Elle avait eu, paraît-il, Toccasion de refuser dautres partis. 11 est à sup-poser que ces prétendants manquaient de quelquunedes qualités essentielles quelle désirait chez un mari,ou que son cœur ne fût pas assez vivement touchépour engager sa vie à aucun dentre eux. Peut-êtreaussi fut-elle incliné à gréer cette dernière demandepar le désir de se faire un chez soi, une vie plus libreet plus indépendante que celle que lui permettaientlaustérité et la surveillance un peu rigoristes de sacousine, madame Xolan. ]\I. Gamelin était dailleursun très brave homme et un excellent chrétien. MlleTavernier, en unissant sa vie à la sienne, était sûrede voir partager par son époux ses sentiments et sespratiques de piété, et surtout sa tendre charité etson dévouement aux pauvres,
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