Alfred de Vigny en Béarn; avec portraits à l'eau-forte et dessins . il se lia vite,attiré vers lui par un goût commun pour les étudeslittéraires et une antipathie commune pour la viedésœuvrée et vide du militaire en temps de étonnante c]ue puisse paraître cette cama-raderie entre le noble officier assez dédaigneux etfroid dordinaire et le simple soldat, elle montrecombien chez cet esprit délite, lamour de larttenait de place et rapprochait les distances. A Pau (i) Pauthier (Jean-Pierre-Guillaume\ né le 4 cctobre1801 à Besançon. — Orientaliste : publia dabord deux vo-lumes de poési


Alfred de Vigny en Béarn; avec portraits à l'eau-forte et dessins . il se lia vite,attiré vers lui par un goût commun pour les étudeslittéraires et une antipathie commune pour la viedésœuvrée et vide du militaire en temps de étonnante c]ue puisse paraître cette cama-raderie entre le noble officier assez dédaigneux etfroid dordinaire et le simple soldat, elle montrecombien chez cet esprit délite, lamour de larttenait de place et rapprochait les distances. A Pau (i) Pauthier (Jean-Pierre-Guillaume\ né le 4 cctobre1801 à Besançon. — Orientaliste : publia dabord deux vo-lumes de poésies : Mélodies et Chants dAmour et Helle-7iie>tnes, sadonna à partir de 1830 à létude des languesorientales et publia un grand nombre de travaux sur laphilosophie de Confucius, sur les livres sacrés de lOrient,sur le Koran, etc. Il collabora an Journal Asiatique, à laRevue dOrient, au Dictionnaire des Sciences philoso-phiques, à VEncyclopédie des gens du monde, etc., etc. Pau-thier fut un des exécuteurs testamentaires dAlfred A. DE VI GNV ^^r; portrait du Musée ;< — 29 — — était-il en cela encouragé par son ami ? nousen doutons un peu — Pauthier faisait imprimer lespremiers bégaiements de sa muse dans le MémorialBéarnais (i). Il les signait fièrement en faisantsuivre son nom de son titre de caporal et plus tardde celui de sergent au 55®, car il avait eu de la-vancement. M. H. Barthety, dans son volume si documentésur le Berceau cVHenriIV{2), reproduit une pièce devers de Pauthier ; nous y renvoyons le curieux,tout en lavertissant que M. H. Barthety qualifiecette production dassez médiocre ; il na peut-êtrepas absolument tort. Alfred de Vigny devait retrou-ver plus tard â Paris ce camarade de garnison. Ilassistait notamment avec lui à lenterrement de sonami Charles Nodier, le 20 janvier 1844. La liaisonde ces deux hommes de situation si dissemblabledevait durer toute leur vie ; la mort seule les sépa


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