. Aux temps héroiques . au sa fosse. Il se repent, 212 AUX TEMPS HEROÏQUES Ouvre son âme à Dieu, soublie et se répandEn plaintes que sa foi convertit en prières. Il tient son fusil coi, se cache, et, sur les pierresQue la tripe-d^-roche incruste, il vs. cueillirDe quoi tromper sa faim. Il se sent défaillirNocher dont la tempête a déchiré les voiles,Auquel un brouillard dense a caché les étoiles,Il voit lombre sans astre effacer que le passé, comme pour le ptmirDe lavoir trop aimé, lui revient en images,Dans un livre doré dont il tourne les jour, il sen revient vers son g


. Aux temps héroiques . au sa fosse. Il se repent, 212 AUX TEMPS HEROÏQUES Ouvre son âme à Dieu, soublie et se répandEn plaintes que sa foi convertit en prières. Il tient son fusil coi, se cache, et, sur les pierresQue la tripe-d^-roche incruste, il vs. cueillirDe quoi tromper sa faim. Il se sent défaillirNocher dont la tempête a déchiré les voiles,Auquel un brouillard dense a caché les étoiles,Il voit lombre sans astre effacer que le passé, comme pour le ptmirDe lavoir trop aimé, lui revient en images,Dans un livre doré dont il tourne les jour, il sen revient vers son gîte, traînantSes pieds meurtris. Il a laspect dun revenantPeint dans le clair-obscur dune vieille lé que voit-il tout près, coupant la double bandeQue forment le rapide et son rivage bleu ?— Un ruban de fiunée. Il pense : Est-ce le feuDes Agniers ? Il approche. .. A ses yeux se déploieLe bout de lîle, et là, quaperçoit-il ? — 0 joie!Trois visages français ■. Ah ! perfide bonheur !. Il reste là, malade, et se nourrit dccorce,En épuisant le peu qui lui reste de forceA creuser près de leau sa fosse CADIEUX 213 Pourquoi creuser la plaie ouverte de son cœur ?Linfortuné te voit ; tu frappes à sa porte;Tu semblés le chercher et vers toi se transporteSon âme : il tend les bras. Quelle ivresse! il te tient,Tembrasse! Illusion: cest la mort quil é de joie, il veut courir : son pied refuse ;Il appelle : sa voix reste éteinte, confuse ;Et voici quà travers ses larmes il doit voirSes amis repartir et senvoler lespoir,Et quil sévanouit sous le coup de massueDune espérance morte aussitôt que conçue. Puis il revient à lui, cherchant encor des yeuxSa chère vision. « Amis, que mes adieux« Vous Mais, aurais-je fait ce rêve« Doux et cruel ? » Son œil se Il se relè lui-même se raidit, veut être daprès le voit faisant son chant de mortQuil grave avec un os sur une large


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