Aymeris : roman . e professeur ne me convaincra pas. Ingres estadmirable, mais Delacroix est admirable aussi. Nous avons traîné à lasculpture, dans les salles basses humides. Dehors, cétait une tempéra-ture daoût, mais avec des marronniers en fleurs, un de ces jours où lona envie de causer avec les passants, de sauter, dembrasser les femmes.!M. Blondel se retournait constamment. Au coin de la rue de Belle-chasse, Blondel reconnaît, de loin, un équipage qui savance sur le boule-vard Saint-Germain, un équipage qui a lair dun Constantin Guys,,lami, je crois, de M. Manet; un attelage comme ceux de


Aymeris : roman . e professeur ne me convaincra pas. Ingres estadmirable, mais Delacroix est admirable aussi. Nous avons traîné à lasculpture, dans les salles basses humides. Dehors, cétait une tempéra-ture daoût, mais avec des marronniers en fleurs, un de ces jours où lona envie de causer avec les passants, de sauter, dembrasser les femmes.!M. Blondel se retournait constamment. Au coin de la rue de Belle-chasse, Blondel reconnaît, de loin, un équipage qui savance sur le boule-vard Saint-Germain, un équipage qui a lair dun Constantin Guys,,lami, je crois, de M. Manet; un attelage comme ceux de la Cour impé-riale. Il ny en a plus beaucoup ainsi. M. Blondel me pince le bras etme dit : — Regarde, Bibi-Jojo! la voilà, la divine Princesse, la voilà, (( lajolie femme! » Elle sort de la séance à lInstitut, où Renan parlait. Ellea commandé sa calèche, ses hommes poudrés et en mollets, sa paire dale-zans de francs. La voiture approche, se balance comme une gondole, suspendue au 142. col de cygne de ses huit ressorts. Le valet de pied se retourne pourprendre un ordre, les chevaux, stoppant, appuient sur la gauche vers letrottoir. Je vois une ombrelle bleu de ciel, un flot de gaze, un gantblanc. On nous appelle, Blondel va à la rencontre de tout cela. — Tiens Lucia, voici Bibi-Jojo. — Et à moi : — Tiens, voici labelle princesse, embrasse! On lit dans les journaux le récit dun accident. Quelquun a étérenversé par un vélocipède, on la emporté, il a perdu , il se réveille dans un endroit inconnu, il ne se rappelle rien, on lepresse de questions, mais il ne sait plus. — Eh bien! jen suis là; jeserais incapable de revoir les premières minutes. Ai-je embrassé? Nai-je pas embrassé? Jai entendu une voix étrangère et des mots franç suis rentré à Pas s y dans la calèche, en face de la princesse Pegliosoet dune autre dame que je ne reconnaîtrais pas. Jai dû leur fairevisiter mon atelier. Comme elle est


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