Au Kilima-Ndjaro . nées, des revolvers, etque si, par malheur, nous introduisons ces inventionsdangereuses dans les ténèbres de lAfrique, sans les fairerevêtir au préalable dune marque spéciale dont la Com-pagnie a le secret et le profit, nous ne saurions échapperà une amende dont le chiffre a de quoi terrifier des explo-rateurs plus riches que nous. Le lendemain, je me rends chez M. le Secrétaire gé-néral de la British Co, auteur de ce charitable avis, jelui affirme en mon âme et conscience que nous ne vou-lons, ni introduire subrepticement une contrebande deguerre, ni faire la chasse aux esc


Au Kilima-Ndjaro . nées, des revolvers, etque si, par malheur, nous introduisons ces inventionsdangereuses dans les ténèbres de lAfrique, sans les fairerevêtir au préalable dune marque spéciale dont la Com-pagnie a le secret et le profit, nous ne saurions échapperà une amende dont le chiffre a de quoi terrifier des explo-rateurs plus riches que nous. Le lendemain, je me rends chez M. le Secrétaire gé-néral de la British Co, auteur de ce charitable avis, jelui affirme en mon âme et conscience que nous ne vou-lons, ni introduire subrepticement une contrebande deguerre, ni faire la chasse aux esclaves, ni nous sous-traire à aucune des justes lois de la Civilisation. Fina-lement, les fusils sont marqués de lestampille sacra-mentelle qui les rend désormais inoffensifs : une pièceen fait foi. Mais, pendant que lopération sachève, jene puis tout de même mempécher de remarquer, à partmoi, que nous avons lhonneur de porter le numéro unet détrenner les poinçons, quoique, avant nous, nombre. DE ZANZIBAR AU KILIMA-NDJARO 1» (le fusils aient pénétré dans lIntérieur, et en vue peut-être de projets moins pacifiques que les nôtres. Dans la journée, visite de Mgr de Courmont à Sir Fran-cis de Winton, qui le reçoit fort bien. Il nous invite àdîner, et pendant quil lui est loisible de constater quenous ne sommes animés daucune intention perverse,nous concluons de notre côté que nombre de gens sontmoins terribles à leur table quà leur bureau. *» * Le lendemain, dimanche, Monseigneur célèbre lamesse dans une maison neuve pour laquelle on étaitvenu demander une bénédiction. Elle est mise à notredisposition par MM. A. et D. Pereira, originaires de Goa,et une trentaine de personnes — toute la colonie catho-lique — viennent y assister. Reste maintenant, pour réparer les pertes de Zanzibar,à nous procurer des porteurs. Nous avions compté surles deux cents esclaves capturés depuis deux ans par lesnavires anglais, libérés et établis à


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