L'illustration : journal universel . parole. La douleur du Petit-LoupChouc-ta-y-gâ, paraissait pro-fonde ; ses traits si nobles et sibons étaient douloureusementaltérés; ses yeux rougis parleslarmes et comme injectés desang; il semblait tout à coupvieilli de plusieurs années. Ledocteur paraissait aussi fort af-fligé, et cette affiielion se ma-nifestait par un calme à Oua-ta-oui-bu-ka-na, ce charmant enfant, si grâce éveillée et souriante sétaitéteinte toutà coupet avait emprunté quelquechose à la gravetristesse de ses vénérables chefs. Ils avaient revêtu leurs costumes les plus s


L'illustration : journal universel . parole. La douleur du Petit-LoupChouc-ta-y-gâ, paraissait pro-fonde ; ses traits si nobles et sibons étaient douloureusementaltérés; ses yeux rougis parleslarmes et comme injectés desang; il semblait tout à coupvieilli de plusieurs années. Ledocteur paraissait aussi fort af-fligé, et cette affiielion se ma-nifestait par un calme à Oua-ta-oui-bu-ka-na, ce charmant enfant, si grâce éveillée et souriante sétaitéteinte toutà coupet avait emprunté quelquechose à la gravetristesse de ses vénérables chefs. Ils avaient revêtu leurs costumes les plus simples. Hors ledocteur, qui sétait enduit le visage dune couche légère decouleur jaune, ce qui dormait à sa figure lair dun masque Courrier de Paris. de bronze, les I-o-Ways avaient négligé de se peindre. Le Pe-tit-Loup, en signe de deuil, ne sétait paré daucun des or-nements qui se mêlent dordinaire à ses vêtements et à sacoiffure; son scalp étaitsans vermillon, sans glu, sans crinière,sans (Costumes de la ; Victoria et du prince Albert au bal du 6 juin 1815.) Le docleur et le général-commandant avaient gardé leursscalps. Une fourrure couvrait les épaules nues du à était revêtu dune peau dours par-dessus unechemise détoffe de couleur lilas. Lun et lautre avaient àla main un aileron daigle pour leur servir déventail. Quantaux chaussures, elles étaient de psau sans broderies, excepté celle du général commandant. Des jarretières, quelques bra-celets et des boucles doreilles étaient les seuls objets deluxe que se fussent permis les Indiens dans cejour ès loffice des morts, le cortège, au milieu de la foule at-tentive qui sarrêtait sur son passage, a gagné le cimetière oùles restes de la pauvre O-ki-oui-mi ont été déposés en terrechrétienne. Sans doute cest là une mortsingulière et touchante. Nouscomprenons lémotion que cettecérémonie a produite et lesoraisons funèbres et


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