Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . prenti quàla condition de justifier dune naissance légitime, par sonacte de baptême, et, pour être admis à la maîtrise, il devait jouir dune répu-tation sans tache. Les artisans sexposaient à une réprimande, sinon à unchâtiment effectif, en fréquentant des excommuniés, en travaillant ou bu-vant avec eux. Le libertinage et linconduite pouvaient motiver la perte dela maîtrise. Dans certaines associations, tous les gens du métier devaientchômer le jour du décès dun confrère, assister à ses obsèques, et suivre son 3 20 MŒU


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . prenti quàla condition de justifier dune naissance légitime, par sonacte de baptême, et, pour être admis à la maîtrise, il devait jouir dune répu-tation sans tache. Les artisans sexposaient à une réprimande, sinon à unchâtiment effectif, en fréquentant des excommuniés, en travaillant ou bu-vant avec eux. Le libertinage et linconduite pouvaient motiver la perte dela maîtrise. Dans certaines associations, tous les gens du métier devaientchômer le jour du décès dun confrère, assister à ses obsèques, et suivre son 3 20 MŒURS ET USAGES. convoi funèbre jusquau cimetière (fig. 249). Dans telle autre communauté,la plus petite parole indécente ou incivile était punie dune amende. Unnouveau maître ne pouvait sétablir dans la même rue que son ancien pa-tron, sinon à une distance déterminée par les statuts; le marchand devaitsinterdire dappeler ou de provoquer les acheteurs, quand ceux-ci étaientplus rapprochés de la boutique de son voisin que de la sienne, Fig. 248. — Doyen et jurés des tanneurs de la ville de Gand en costume de céréé dune miniature dun manuscrit du quinzième siècle. Au moyen âge, la religion avait sa place marquée partout : les corpora-tions neurent garde de loublier ; chacune delles était sous linvocation dusaint que lon considérait comme le protecteur spécial de la profession; ellepossédait sa chapelle paroissiale dans quelque église du quartier, et souventmême entretenait à ses frais un chapelain particulier, pour les messes et lesobits qui se disaient tous les jours à lintention des bonnes personnes défuntesdu métier. Ces associations religieuses, animées du zèle de la charité chré-tienne, se proposaient à la fois dappeler les bénédictions du ciel sur tous CORPORATIONS DE MÉTIERS. 021 les membres de la corporation, et de secourir les confrères frappés par lamaladie ou le chômage, de prendre


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