Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . ;Toute sa vie était sur son visage , le deuil, lanalhème, ce donDu meurtre quon lui fait au-dessous du pardon, LA PITIÉ SUPRÊME. 167 La mort qui le nourrit du sang de sa mamelle. Son lit fait dun morceau du gibet, sa femelle, Ses enfants, plus maudits que les petits des loups, Sa maison triste où vient regarder par les trous Lessaim des écoliers qui senfuit dès quil bouge ; Ses poings, cicatrisés à touclier le fer rouge, Se crispaient; les soldats le nommaient en crachant, Il approchait, courbé, plié, souillé, méchan


Le pape ; La pitié suprême ; Religions et religion ; L'âne . ;Toute sa vie était sur son visage , le deuil, lanalhème, ce donDu meurtre quon lui fait au-dessous du pardon, LA PITIÉ SUPRÊME. 167 La mort qui le nourrit du sang de sa mamelle. Son lit fait dun morceau du gibet, sa femelle, Ses enfants, plus maudits que les petits des loups, Sa maison triste où vient regarder par les trous Lessaim des écoliers qui senfuit dès quil bouge ; Ses poings, cicatrisés à touclier le fer rouge, Se crispaient; les soldats le nommaient en crachant, Il approchait, courbé, plié, souillé, méchant, Honteux, de Féchafaud cariatide affreuse ; II suiveillait lendroit où lâtre ardent se creuse, II venait ajouter de lhuile et de la poix, 11 apportait, suant et geignant sous le poids, Une charge de bois à lhorrible fournaise; Sous lœil haineux du peuple il remuait la braise. Abject, las, réprouvé, blasphémé, blasphémant; Et Jean Huss, par le feu léché lugubrement, Leva les yeux au ciel et murmura : Pauvre homme ! i f-^l^^. ?» ••^:i^ â;^V ,^ ^ ?zi SfV ? ^ XV Jai tout pesé, jai vu le fond, jai fait la somme, Et je nai pas distrait un chiffre du total; Jai mis le nécessaire en regard du fatal; Je nai pas reculé devant le syllogisme; La vérité dùt-elle être mère du schisme, Jai voulu que le vrai jaillît et triomphât; Jai remué dix fois les os de Josaphat, Jai tâché, les heurtant, den tirer létincelle; Jai compulsé lantique archive universelle; Et lénigme semblait toujours sapprofondir. POÉSIE. 170 LA lITlE SUPRÊME. Et célciil le zéiiilh et cétait le nadir. Et les aspects changeaient de létoile au cloaque; Du juge Samuel jallais au juge Eaque; Jai comparé les deuils, confronté, discuté; Jai du dilemme humain touché lextrémité; La lâche était ardue, et mon âpre logique Marchait, el de tout boire avait la soif tragique; Quel accablement dêtre à ceci parvenu Quentre lenfant vêtu de pourpre et lenfant nu, Entr


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