. Némésis médicale illustrée : recueil de satires . Nobles, bourgeois, vilains, groupés sur un seul rang Victimes quon dévoue à la même cesse alimentaient lalïreuse guillotine. 20 DEUXIEME SATIRE Dont un an parmi nous on entendit crierDuu tranchant sans repos linfatigable était loin encore, où, vengeurs de nos pères,Supputant de sang-froid le prix de ces misères,Nous devions, le front haut, les yeux moins abattus,De leurs crimes hardis absoudre nos Bru tus,Éclaircir du tableau les teintes rembrunies ,Arracher tout sanglants leurs corps aux Gémonies,A létranger vaincu ré


. Némésis médicale illustrée : recueil de satires . Nobles, bourgeois, vilains, groupés sur un seul rang Victimes quon dévoue à la même cesse alimentaient lalïreuse guillotine. 20 DEUXIEME SATIRE Dont un an parmi nous on entendit crierDuu tranchant sans repos linfatigable était loin encore, où, vengeurs de nos pères,Supputant de sang-froid le prix de ces misères,Nous devions, le front haut, les yeux moins abattus,De leurs crimes hardis absoudre nos Bru tus,Éclaircir du tableau les teintes rembrunies ,Arracher tout sanglants leurs corps aux Gémonies,A létranger vaincu répondre avec fiertéPar les cris immortels : Victoire et liberté ! La guerre cependant décimait nos armées,De mille points divers à la hâte formées;Aux fiers républicains indoctes à souffrirIl suffisait alors de vaincre ou de mourir,Et de lart bienfaisant qui guérit ou soulageLe secours paraissait inutile au courage. I. ECOLE •21 S;ins relâche el sans peur sélançanl aux combats,Tous nos étudiants sarmèrent «*n soldais:. Mais bientôt les obus, les balles, la mitraille,Kl 1rs mille accidents suivant chaque bataille, 22 DEUXIEME SATIRE. Les ronces, les rochers déchirant les pieds mis, Et le typhus des camps, aux traits si bien connus. Au teint hâve et flétri, lils aîné de la peste, Remplirent tous les cœurs dune terreur funeste; Armée et citoyens éperdus, éplorés, En foule se pressaient sur nos parvis sacré Il fallut réparer les désastres dHygie, Non point comme en ces temps de pédantesque orgie, Où, jaloux tour à tour de lencens des mortels, Hippocrate et Paré sarrachaient ses autels, Et, rivaux lun de lautre, en leurs scènes bornées. Voyaient surgir parfois des luttes acharnées. La révolution, de son bras redouté, Avait fait taire, alors, toute rivalité; Des arguments poudreux la source était tarie, Et de lhôtel Saint-Corne à lhôtel Bucherie 3 Tout sétait englouti dans un même chaos ; Les deux temples fermés ne


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