. Ambassade persane sous Louis XIV, d'après des documents inédits, avec treize planches hors texte. . s parson souverain ou ses ministres, insinuer quelleavait pu détourner les objets précieux contenusdans la cassette royale était réellement avouant, dans ses mémoires, son étonnementde ce « quun si grand et si riche roi que celui« de Perse eût envoyé un aussi chétif et si indi-« gne présent à un si grand monarque que« Louis XIV, car le tout ne valait pas mille« écus », lintroducteur des ambassadeurs plaidedonc les circonstances atténuantes pour Mehe-met Riza Beg. Il en trouve dans


. Ambassade persane sous Louis XIV, d'après des documents inédits, avec treize planches hors texte. . s parson souverain ou ses ministres, insinuer quelleavait pu détourner les objets précieux contenusdans la cassette royale était réellement avouant, dans ses mémoires, son étonnementde ce « quun si grand et si riche roi que celui« de Perse eût envoyé un aussi chétif et si indi-« gne présent à un si grand monarque que« Louis XIV, car le tout ne valait pas mille« écus », lintroducteur des ambassadeurs plaidedonc les circonstances atténuantes pour Mehe-met Riza Beg. Il en trouve dans le fait que lesieur Michel avait porté au chah, au nom deSa Majesté, des cadeaux « encore plus chétifs »,il en conclut que le grand sophy a voulu « ren-dre la pareille >>. Il ajoute enfin, en dépassantcette fois la mesure : « ces sots de gredins quon« envoie de la part du roi en Orient et qui y« prennent le titre denvoyés de France, y désho-« norent davantage la nation par la bassesse de« leur naissance et le peu de dépense quils sont« en état de faire. ». laudience royale du 19 FÉVRIER 1715 185 Mehemet Riza Beg ne méritait, à vrai dire, « nicet excès dhonneur ni cette indignité ». A quoibon, en lexcusant dune faute quil navait pascommise, jeter le discrédit sur de braves genscoupables seulement de chercher à servir lesintérêts de leur pays en Perse ? Il est certain, toutefois, que la déception futgrande à Versailles et quon y regretta, sauf leroi et ses ministres, lapparat de laudience et ladépense qui en était résultée. Lambassadeurpersan avait eu le tort, quon ne lui pardonnapas, de démentir par ses présents, par la médio-cre richesse de son costume et de celui de sesgens, les illusions et les espérances que les motsprestigieux de « Perse », « roi des rois »,« grand sophy » avaient fait naître, et de ne pasen imposer, par sa magnificence, à une Cour quisétait mise en frais pour le recevoir. Le mal ne


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