. Gazette des beaux-arts . e est mandéà Rome poiu- exécuter la statue colossale de Néron. Au iV siècle, lItalieenvoie sa jeunesse dans nos écoles et nous demande des maîtres pourles fils de ses empereurs. Peut-on admettre que lorfèvrerie soit restéestationnaire au milieu dune civilisation aussi avancée? Deux siècles plus tard, Chilpéric étale devant les ambassadeurs deTibère Constantin les magnifiques bassins dor, décorés de pierreries,« quil a fait faire, dit-il, pour donner de léclat et du renom à la nationdes Francks ». HISTOIRE DU MOBILIER. 215 Du VII siècle, lhistoire populaire a conservé
. Gazette des beaux-arts . e est mandéà Rome poiu- exécuter la statue colossale de Néron. Au iV siècle, lItalieenvoie sa jeunesse dans nos écoles et nous demande des maîtres pourles fils de ses empereurs. Peut-on admettre que lorfèvrerie soit restéestationnaire au milieu dune civilisation aussi avancée? Deux siècles plus tard, Chilpéric étale devant les ambassadeurs deTibère Constantin les magnifiques bassins dor, décorés de pierreries,« quil a fait faire, dit-il, pour donner de léclat et du renom à la nationdes Francks ». HISTOIRE DU MOBILIER. 215 Du VII siècle, lhistoire populaire a conservé un nom, celui de saintÉloi, et les orfèvres de tous les pays lont choisi pour patron. Au xii% Paris, Arras, Lyon, Avignon, Montpellier, rivalisaient avecLimoges, et le talent de nos artistes est si bien reconnu que les inven-taires des trésors étrangers ne manquent pas de mentionner quand lesobjets sont de provenance française. Il en est de même au xiv et au xv siècle. Gomme on peut le croire,. 1 & i-= .•7^ STATUETTE lî N BRONZE FLORENTIN ( X V 1 ?= SIÈCLE). (Aûcieauo coUectioQ Pourtalès. ) la Renaissance reprit de plus belle ces excellentes traditions. « Les monu-ments qui ont survécu nous montrent que, même en subissant la pré-sence détrangers qui cherchaient à nous imposer leur goût, lécolefrançaise a su sauvegarder sa vieille indépendance. Elle ne prit de laRenaissance que ce qui lai convint et sut même donner aux inspirationspuisées dans le renouveau antique une allure tellement personnellequon ne trouve rien à y opposer. » Est-il besoin de rappeler les grandsnoms des Penicaud, des Limosin, des Briot, dEtienne de lAulne, etc.,quand Cellini lui-même daigne reconnaître publiquement lincontestable 21(5 GAZETTE DES BEAUX-AKTS. supériorité de nos orfèvres et avoue quils lui ont enseigné certains pro-cédés {Traité de lorf.^ trad. Piot, p. 68 et 75)? « Malgré lingérence desétrangers, dit encore M. Jacquemart, malgré
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