Oeuvres, dédiées à duc d'Orléans . it quel nœud facré Jen friffonne dhorreur, chèreînés ; maisle Roi Vous livreroit fans doute aux rigueurs de la loi, Et moi défefpéré. .. Fuyez , fuyez, Madame i De cette atfreufe idée aftranchiirez mon ame. Fuyez En fuyant, Prince, je me perdrois ; Ce quil nous faut cacher, je le décellerois. Il vaut mieux demeurer. Armons-nous de conf-iance ; Diflîpons les foupçons de notre intelligence ; Ne nous revoyons plus ; & contraignant nosfeux , Réfervons ces tranfports pour des jours plus heu-reux, DOMPEDRE. J*y confens, chère Inès. A


Oeuvres, dédiées à duc d'Orléans . it quel nœud facré Jen friffonne dhorreur, chèreînés ; maisle Roi Vous livreroit fans doute aux rigueurs de la loi, Et moi défefpéré. .. Fuyez , fuyez, Madame i De cette atfreufe idée aftranchiirez mon ame. Fuyez En fuyant, Prince, je me perdrois ; Ce quil nous faut cacher, je le décellerois. Il vaut mieux demeurer. Armons-nous de conf-iance ; Diflîpons les foupçons de notre intelligence ; Ne nous revoyons plus ; & contraignant nosfeux , Réfervons ces tranfports pour des jours plus heu-reux, DOMPEDRE. J*y confens, chère Inès. Alphonfe va menten-dre. Cachez bien lintérêt que vous y pouvez N E S. Que me promettre, hélas, de ma foible raifon ; Moi qui ne puis fans trouble entendre votrenom! 5^1 INES DE CASTRO^D O M P E D R E. Adieu ; repofez-vcus fur la foi qui mengage |Dans cet embrafTement recevez-en le éparons» nous. peine à fortir de ce lieu ;Nous nous difons peut-être un éternel adieu, Fin du premier A&ç.. TRAGEDIE. 335 A C T E I I. SCENE , ALPHONSE. CONSTANCE. vJUoi ! me fiataî-je en vain, Seigneur, que ma^^*-prièreTouche un Roi que je dois regarder comme un Père/Et ne puis-je obtenir que par égard pour moi,Vous nalliez pas dun fils foUiciter la foi ?Ne vaudroit-il pas mieux que de notre himenée yLui-même impatient vint hâter la journée :Quil en prelTât les nœuds : & que cet heureux jourFût marqué par fa foi moins que par fon le précipiter qui peut donc vous contraindre ?Dun injufte délai mentendez-vous me plaindre?Je fçai par quels fermens ces noeuds font arrêtés :Mais le tems nen eft pas prefcrit par les traités ;Et mon frère chargea votre feule prudenceDunir, pour leur bonheur, votre Fils & Conf- tance. ne fuis pas furpris, Madame, en ce moment ^De vous voir témoigner fi peu dempreffement»Cette nçble fierté fied mieux que k murinure ; 534 INES DE CASTRO, Mais de plus longs délais n


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