De l'administration des finances de la France . ment? Non,jamais il ne doitemployer aucun art menfonger : dans lesjours profpéres , il nen a pas befoin j &dans ceux de ladverfité , il peut tout adou-cir, tout calmer, toutfauver , par une con-duite vraie , fimple & découverte, & qui ace grand avantage, entre tant dautres ,quelle fait, à linftant , de lintérêt duPrince, lintérêt commun j & quelle ouvreles reffources qui naiffent de lamour defes fujets, & de la confiance de ceux quona pris foin déclairer. O puifTance trop peuconnue de la franchife & de la vérité ! tu 4$ De l^Administratïo^ n vaux
De l'administration des finances de la France . ment? Non,jamais il ne doitemployer aucun art menfonger : dans lesjours profpéres , il nen a pas befoin j &dans ceux de ladverfité , il peut tout adou-cir, tout calmer, toutfauver , par une con-duite vraie , fimple & découverte, & qui ace grand avantage, entre tant dautres ,quelle fait, à linftant , de lintérêt duPrince, lintérêt commun j & quelle ouvreles reffources qui naiffent de lamour defes fujets, & de la confiance de ceux quona pris foin déclairer. O puifTance trop peuconnue de la franchife & de la vérité ! tu 4$ De l^Administratïo^ n vaux mieux pour les Princes , que tous lesrafînemens de iadreffe & de la diffimula-tion ; mais telle eu. la grandeur & la ma^jefté dune idée fimple & pure , que lesRois ny atteignent prefque jamais, ni parles confeils, ni par les indications de leursferviteurs ou de leurs miniftres j & quilsont befoin de sy élever deux-mêmes , parle fentiment de ce quils font, & de cequils doivent ê BES Finances de la France. 47 C H A P I T H E VIL Sur rexportatien & la fonte des efpecss nationales^ \ ik fortie des efpeces nationales eft dé-fendue en France , mais cette prohibitionna jamais pu être maintenue j & quand ily a eu de lavantage à lexportation du nu-méraire 5 cette exportation seft faite , tan-tôt avec permifîion^ tantôt par tolérance,&tantôt obfcurement. Mais, excepté les temsoù la France entretenoit de grandes arméeshors du Royaume, il y a eu peu de mo*mens où cette exportation ait été nécef-faire:& les efpeces nationales nont pas tardéà rentrer, quand ces diverfes circonftancesont changé. Cette fortie des efpeces étoitautrefois envifagée dune manière bien plusgrave ; mais cétoit leffet dune ignorancequi seft un peu diffipée. Il eft tems de re-connoître que le Gouvernement ne peut 48 De lAdministration mma^ influer (uv la couicrvation Se laccroiffeinentduni^méraire, quen contribuant^dans touterétendue de Ion pouvoir, à Tava
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